Le spectre du syndrome Soro, marqué par la fronde et la rupture en interne, plane-t-il encore sur le Rhdp ? En fait, des cadres voient en Bictogo une figure similaire à Guillaume Soro, malgré les différences dans leurs parcours et dans leurs relations avec le Président Alassane Ouattara.
Des interrogations émergent quant à l’avenir d’Adama Bictogo, bien que son entourage affirme qu’il continue de bénéficier de la protection et de la confiance aussi bien du chef de l’État, que du chef du gouvernement.
Néanmoins, certains proches du président se laissent influencer par des rumeurs sur les ambitions présidentielles présumées d’Adama Bictogo. Des allégations de tracasseries évoquées dans le cadre d’un audit fiscal, sont considérées comme une tentative de discréditer Bictogo, même si le chef de l’État semble ne pas être impliqué dans ces manœuvres.
L’on apprend cependant que l’audit en cours est conduit par la sœur du directeur de cabinet, Fidèle Sarassoro. Malgré les efforts de Bictogo pour apaiser les tensions, notamment après sa gestion de la crise des déguerpissements, des cadres du Rhdp restent préoccupés par d’autres actions de sa part pouvant fragiliser le parti, notamment des alliances avec l’opposition.
L’interview accordée à Jeune Afrique : le casus belli ?
D’où l’idée d’affaiblir celui qui donne l’impression d’avoir le plus de moyen individuel et personnel,en dehors des ressources de l’État. Dans une interview accordée récemment à Jeune Afrique, Adama Bictogo s’était présenté comme une alternative crédible en cas de non candidature du président Ouattara à la présidentielle de 2025.
« Je suis à l’écoute du président. J’ai toujours répondu présent à son appel et à toutes les missions qu’il m’a confiées. Il lui reviendra d’indiquer le cap. Je ne doute pas qu’il désignera le candidat du RHDP en tenant compte des attentes des populations et des réalités sur le terrain. Quoi qu’il en soit, nous devrons être unis afin d’éviter de tomber dans le piège de la division systématique, qui ferait le jeu de nos adversaires », avait-il déclaré. Peut-être le casus belli! Rien n’est moins sûr !
Junior Ouattara