Après le discours du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara, mardi 18 juin 2024, sur l’état de la nation devant les parlementaires, plusieurs cyberactivistes présumés proches de l’Alliance des États du Sahel (AES), évoquent des mouvements d’humeur au sein de l’armée ivoirienne. Des publications qui ne sont, en réalité, qu’un ramassis de mensonges afin de créer la psychose au sein des populations qui vivent en Côte d’Ivoire.
Depuis mardi, des rumeurs alarmantes répandues par des internautes proches de l’AES, et pour la plupart favorables à la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, ont envahi les réseaux sociaux, affirmant que des tirs auraient été entendus à la télévision nationale ivoirienne la (RTI). D’autres internautes plus alarmistes évoquent même « une situation qui demeure tendue entre les officiers militaires et le président ivoirien Alassane Ouattara après l’annonce d’un envoi de 5.000 soldats à la boucherie en Ukraine comme mercenaires ».
À la vérité, il s’agit plutôt d’une campagne de désinformation bien orchestrée par des laboratoires proches de l’Alliance des États du Sahel pour semer le trouble au sein des populations vivant en Côte d’Ivoire. De la pure manipulation qui intervient au moment où le président ivoirien, Alassane Ouattara, a tenu, mardi, en direct sur les antennes de la RTI (radio comme télé), une importante adresse devant le Congrès, dans laquelle, il s’est félicité de l’indice de sécurité en Côte d’Ivoire, passé de 6,8 en 2012 à 1,2 en janvier 2024.
« Grâce à l’engagement continu de nos forces de défense et de sécurité, l’indice de sécurité est passé de 6,8 en 2012 à 1,2 en janvier 2024, c’est-à-dire le niveau de toutes les grandes villes mondiales. Et ce, malgré la situation sécuritaire difficile dans la sous-région », a déclaré Alassane Ouattara. Le Chef de l’État a salué les forces de défense et de sécurité ivoiriennes pour le courage et l’engagement dont elles font preuve au service de la nation : « Bravo à vous, officiers généraux et officiers supérieurs et à tous vos collaborateurs dans la hiérarchie », a-t-il encouragé.
Situation confuse au Burkina Faso depuis l’attaque de Mansila
Alors, d’où vient que certains esprits chagrins qui rêvent de voir la Côte d’Ivoire sombrer dans l’instabilité devenue chronique dans la sous-région ouest-africaine, parlent « d’une mutinerie sur l’envoie de plusieurs soldats mercenaires en Ukraine »? Certes, récemment en Suisse, en marge du 1er Sommet sur la paix en Ukraine, le Président Alassane Ouattara a eu un entretien avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, mais ce sujet d’envoi de soldats ivoiriens en Ukraine, n’était nullement à l’ordre du jour.
Les deux dirigeants ont plutôt échangé sur le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Ukraine, ainsi que sur les voies et moyens de parvenir à une paix globale, équitable et durable en Ukraine. « Les rumeurs de tirs à la RTI et de coup d’État en Côte d’Ivoire se sont révélées fausses. Et elles illustrent une fois de plus les dangers de la désinformation sur les réseaux sociaux. Raison de plus pour les internautes de vérifier les sources des informations qu’ils lisent et partagent », alerte Linfodrome.
Au Burkina Faso voisin, la situation reste confuse depuis l’attaque de Mansila, mardi 11 juin dernier, si bien que le Conseil des ministres prévu ce mercredi 19 juin dans la matinée, n’a pas eu lieu, confie RFI. Plus d’une centaine de soldats burkinabè ont été tués lors de cette attaque, et certains pris en otage par les jihadistes du Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda).
DNG