En cette période de la révision de la liste électorale en vue de l’élection présidentielle de 2025, deux fraters du journalisme en Côte d’Ivoire, en l’occurrence l’honorable Assalé Tiémoko, député-Maire de Tiassalé, par ailleurs journaliste, et Yacouba Doumbia, journaliste et analyste politique, s’affrontent sur le code de la nationalité ivoirienne à travers les médias.
L’honorable Assalé Tiémoko, dans ses allégations, affirme qu’il y a des non ivoiriens inscrits sur la liste électorale de sa circonscription, et qu’il détient des preuves de la véracité de ses allégations qu’il a par ailleurs déposées auprès du tribunal pour motif d’usage de faux. Il a en outre saisi le ministre de la justice à cet effet.
En réponse à sa requête, le ministre de la justice lui aurait signifié par la voix de son service de communication, qu’il serait judicieux de saisir la Commission Electorale Indépendante (CEI) pour élucider cette affaire. Or l’Honorable Assalé rengaine qu’une poursuite judiciaire devrait être engagée contre les présumés fraudeurs.
Parmi les mis en cause dont il détient les preuves, figurent messieurs TRAORE Cheick Fackouman, TRAORE Mohamed et TRAORE Mahady, tous nés à Tiassalé et membres d’une même famille dont le père TRAORE Moussa est de nationalité Guinéenne. Cependant, en qualité de journaliste d’investigation, l’honorable affirme avoir mené des investigations qui révèlent que l’un des enfants TRAORE, a suivi une partie de ses études en Guinée après l’obtention de son BAC à Tiassalé, car n’ayant pas pu être orienté dans une université ivoirienne ni dans une grande école en raison de sa nationalité guinéenne.
Tentative de clouer au pilori l’institution chargée des élections et les pouvoirs publics?
Et aujourd’hui de retour en Côte d’Ivoire, il mène des activités politiques en qualité de président d’un comité de base du RHDP à Tiassalé. Par voie de conséquence, il a assigné la famille TRORE en justice pour fraude sur la nationalité ivoirienne. En réplique à ces allégations, le journaliste Yacouba DOUMBIA est monté au créneau pour discréditer les accusations de l’honorable Assalé en apportant sur la place publique les pièces justificatives probantes de la citoyenneté des enfants TRAORE.
En effet, les enfants TRAORE sont certes de père Guinéen mais de mère ivoirienne que l’honorable Assalé a omis de préciser dans sa déclaration. Le journaliste DOUMBIA a apporté les pièces justificatives des ascendants ivoiriens des enfants TRAORE.
Devant ces controverses, l’on peut se demander si les accusations de l’honorable ne sont pas menées à dessein afin de mettre au pilori l’institution chargée des élections, et les pouvoirs publics. Sinon comment comprendre qu’en sa qualité de législateur, qu’il feigne ignorer le code de la nationalité ivoirienne? L’audience judiciaire est attendue le 06 novembre 2024.