Agboville : Plusieurs acteurs de la société civile instruits sur les droits à la santé sexuelle et reproductive
Plus d’une trentaine d’acteurs de la société civile d’Agboville, ont pris, le mardi 30 avril 2024, à un atelier d’échanges sur la santé sexuelle et reproductive, ténue à la salle Père Jérémie Alofa de la paroisse cathédrale de la ville. Une initiative de l’ONG Femme en action en collaboration avec Speak up Africa. L’objectif visé par cette session de formation portant sur le thème: « Santé sexuelle et reproductive : Appels, réponses d’impact », était d’améliorer la perception des participants sur la santé sexuelle et reproductive en vue d’apporter un appui aux enfants.
« Nous avons initié ce panel d’échanges en faveur du personnel de l’éducation et de la société civile pour parler des droits à la santé sexuelle et reproductive. C’est un maillon très essentiel dans le développement de la femme. Quand on veut défendre les droits de la femme, il faut lui donner tous les atouts, tous les moyens, tous les rudiments pour qu’elle puisse être à même de pouvoir décider de sa reproduction. Pour qu’elle puisse aussi dénoncer ou demander à ce qu’il ait une amélioration de sa situation de santé », a fait savoir Nadège Kouadio, coordinatrice régional de l’ONG Femme en action dans l’Agnéby-Tiassa, avant d’indiquer qu’il s’agit de la seconde phase du projet Voix essentielles.
« Le projet a débuté depuis le mois de décembre 2023 avec les différentes sensibilisations sur la préparation de la fillette dans la découverte de ses premières menstrues sans tabou. Il se poursuit jusqu’à la fin du mois de mai 2024. Abobo abrite aussi ce projet tout comme Agboville. Nous avons Bouaké qui va abriter le projet et puis Lakota », a-t-révélé, en présence de Irad Gbazalé, fondatrice de l’ONG Femme en action, du chef de la communauté gouro d’Agboville, Lizié Albert et d’Hélène Amani, conseillère d’éducation surveillée en service au tribunal d’Agboville.
Intervenant sur le thème, Carole Diby, infirmière au Service de santé scolaire universitaire-Santé adolescent jeune (SSSU-SAJ) de la ville, a démontré qu’il faut avoir une bonne santé pour parler de la santé de reproduction. « Cet aspect fait appel à la santé sexuelle à travers des appareils reproducteurs. Une bonne santé sexuelle et reproductive est donc un état de bien-être physique, psychologique et social relativement à tous les aspects du système reproductif. De nos jours, on ne peut pas contracter une grossesse et parler d’accident. La femme ou la jeune fille peut décider du moment où elle veut être enceinte soit en choisissant l’abstinence sexuelle ou en choisissant une méthode contraceptive », a-t-elle expliqué.
Aka Amakon Géraldine, assistante sociale au SSSU-SAJ d’Agboville, a, quant à elle, invité les participants à communiquer davantage avec leurs enfants. « Il faut que chacun de nous, depuis le bloc familial qu’on interpelle nos enfants, qu’on soit les amis, les confidents de nos enfants. Aujourd’hui, dehors fait vraiment peur. Et en tant que parents, il faut montrer à nos enfants que la protection réelle, c’est à la maison. La protection réelle, c’est dans la cellule familiale pour que l’enfant se sente en sécurité car un enfant qui se sent en sécurité sera toujours entrain de se confier à ses parents », a-t-elle insisté.
Même son de cloche de la part de la directrice du Centre social d’Agboville, Aké Kossiké Adèle, qui propose que la sexualité ne soit plus un sujet tabou au sein des familles. « Les parents doivent échanger beaucoup plus avec leurs enfants afin de leur permettre de connaître leur corps pour mieux s’en servir. Surtout, chez la fille qui est très vulnérable à l’adolescence », dira-t-elle.