En 2016-2017, lors de ma première visite à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), ce que j’y ai découvert m’a profondément marqué. L’établissement était dans un état de délabrement avancé, avec des infrastructures insalubres qui reflétaient une profonde négligence.
Les conditions de vie des détenus étaient tout simplement indignes, un véritable affront à la dignité humaine. Certains agents pénitentiaires profitaient de la situation pour racketter les proches des détenus venus leur rendre visite, ajoutant à la douleur des familles un fardeau financier et moral intolérable. Tout cela traduisait un système en crise, révélant des failles structurelles et un manque criant de réformes.
Aujourd’hui, en 2024, je retourne sur ce site, désormais rebaptisé Pôle Pénitentiaire d’Abidjan (PPA), et je suis frappé par un changement que je ne peux que saluer avec enthousiasme. L’établissement a subi une transformation remarquable qui témoigne d’une volonté politique et d’un engagement sans faille pour l’amélioration des conditions de détention et de travail.
Dès l’entrée, le changement est palpable. Les agents pénitentiaires, autrefois accusés de pratiques douteuses, se distinguent désormais par un professionnalisme exemplaire. Ils accueillent les visiteurs avec respect et courtoisie, mettant fin à ces pratiques honteuses de racket qui gangrenaient l’image de la MACA.
L’environnement lui-même a été métamorphosé. Les murs arborent une nouvelle peinture éclatante, les cours sont propres et bien entretenues, et l’ensemble du site respire une organisation et une discipline jusque-là inédites. Cette transformation spectaculaire, il est honnête de le reconnaître, est le fruit des efforts constants du ministre de la Défense, Tené Birahima Ouattara.
Son leadership a non seulement permis de redonner un visage humain au PPA, mais il a également contribué à renforcer l’efficacité et la discipline au sein des forces de défense du pays. Ce même ministre, par son honnêteté, sa vision et sa rigueur, a su imprimer une dynamique positive non seulement dans le secteur pénitentiaire, mais aussi dans la gestion globale de la défense nationale.
Sous sa direction, les forces de défense ivoiriennes se distinguent par leur professionnalisme et leur engagement à maintenir la stabilité et la sécurité sur l’ensemble du territoire. La MACA, devenue le PPA, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’impact de ses réformes. Cependant, malgré ces avancées, des défis demeurent.
Tené Birahima Ouattara, un exemple à suivre
La surpopulation carcérale reste une problématique majeure, avec des détenus entassés dans des espaces qui ne sont pas conçus pour accueillir un tel nombre de personnes. Une grande partie de cette situation découle des détentions préventives prolongées, un problème récurrent qui engorge inutilement les prisons.
Il est impératif d’accélérer les procédures judiciaires, de privilégier des alternatives à l’incarcération telles que la libération sous caution ou le port de bracelets électroniques pour les délits mineurs, et d’envisager la construction de nouvelles infrastructures pour désengorger les prisons existantes.
Ce qui se passe au PPA est une leçon de ce que l’on peut accomplir lorsque la volonté politique rencontre une gestion rigoureuse et un engagement sincère envers le bien-être collectif. En tant que citoyens, il est de notre devoir de reconnaître les progrès accomplis et d’encourager les autorités à poursuivre sur cette voie.
Tené Birahima Ouattara est un exemple à suivre, et son travail nous rappelle que, malgré les défis, des solutions existent pour transformer les institutions et améliorer les conditions de vie des populations, y compris celles des plus vulnérables. Le chemin reste long, mais les bases sont désormais solides.
Par Ahouman Gaël Lakpa, Analyste Sociopolitique et Écrivain Ivoirien.