Figure montante de la formation politique présidentielle, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), le ministre Mamadou Touré est en train de contribuer à changer le paradigme de l’éducation et de la formation. Mieux, il est en train d’établir le lien manquant entre le couple éducation-formation et insertion professionnelle, par le biais du développement de compétences.
En cette période de pré-rentrée, le ministre de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique ne pouvait pas rêver d’une opportunité plus belle pour s’adresser à la jeunesse, à travers une « tournée de proximité », débutée dans la région du Sud-Comoé, depuis le 29 août. C’est le moment d’établir le bilan de ce que ce ministère-clé a pu accomplir et en profiter pour communiquer sur « l’ensemble des dispositifs d’insertion et les conditions pour en bénéficier ».
Il est connu que ce département ministériel abrite un programme de stages d’immersion, également appelé stages d’orientation, au sein des entreprises et de l’administration destiné aux élèves et aux étudiants.
Les avantages d’une telle initiative sont, d’une part, de permettre aux bénéficiaires de s’imprégner du contexte et des réalités du monde professionnel, et d’autre part, de pouvoir découvrir leur vocation professionnelle ou, du moins, trouver leur propre voie, sans mentionner les opportunités de se créer un réseau professionnel qui peut s’avérer d’une utilité insoupçonnée lors de la recherche future du premier emploi.
Mamadou Touré en passe d’opérer un changement de paradigme
À ce jour, 31 937 jeunes dont 27 355 élèves du secondaire y ont déjà bénéficié. Dans la même veine de facilitation de la transition professionnelle des jeunes apprenants, il y a des bourses d’études étrangères qui leur sont mises à disposition et de financement de projets de micro-entreprises. La réalité du marché de l’emploi des jeunes en Côte d’Ivoire est loin d’être reluisante.
En fait, chaque année, il y a qu’entre les 300 000 ou 400 000 diplômés qui viennent frapper aux portes de l’emploi formel, il n’y a que quelque 100 000 seulement qui trouvent un point de chute, soit juste 1/4. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que les autres 3/4 soient relégués à la portion congrue du secteur informel.
Alors, si tant est que le but ultime du dispositif mis en place par le ministère est de combiner la formation classique avec l’apprentissage expérientiel (ou acquisition de compétences professionnelles), ce en quoi le développement professionnel consiste justement, il faut souligner que le ministre Mamadou Touré est en passe d’opérer un changement de paradigme car la formation ne porte plus désormais en elle sa propre justification, elle vise l’insertion professionnelle.
D’excellents progrès pour une nouvelle approche du binôme adéquation formation- emploi
Néanmoins, reste à renforcer le dispositif avec la mise en place d’un système d’accompagnement spécifique où le bénévolat associatif pourrait y être inclu. En outre, les collaborations institutionnelles et /ou avec le secteur privé, en vue d’associer les élèves et étudiants à des projets de recherche, seraient également idoines.
Enfin, dans un cadre plus global de guide, d’orientation et d’accompagnement des élèves et étudiants, on pourrait envisager la création de centres de carrières au sein des institutions de formation, en tant que services spécifiquement dédiés pour ces tâches. Quoiqu’il en soit, le développement professionnel est un vaste champ qui englobe à la fois une formation de qualité et un accompagnement parfois personnalisé pour plus d’efficacité.
Sur ce terrain, le ministre Mamadou Touré est en train de faire d’excellents progrès en posant les jalons d’une nouvelle approche du binôme adéquation formation- emploi.
Oussou Kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké
Expert Analyste socio-politique et économique
Délégué de Zone 1
Département politique: Bouaflé-Pakouabo
