Côte d’Ivoire : L’entreprise pétrolière Eni s’engage pour la conservation et la restauration de 14 forêts classées.
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a présidé, le jeudi 16 mai 2024 à Abidjan-Plateau, l’atelier de restitution des résultats de l’étude de faisabilité du projet de conservation et de restauration de forêts classées. L’initiative bénéficie du soutien de l’entreprise Eni dirigée par Nicola Mavilla.
Dans le cadre de l’exploitation pétrolière «Baleine», Eni et la Côte d’Ivoire ont conclu le 10 décembre 2021, un protocole d’accord dans lequel il est prévu l’identification, l’évaluation et l’exécution d’initiatives REDD+, forestières et agroforestières. Une année après, le ministère des Eaux et Forêts et Eni, ont signé un protocole d’accord pour la réalisation d’une étude de faisabilité en vue de la conservation et la restauration de 14 forêts classées.
Ces initiatives, selon le ministère, ont pour but de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à cette exploitation pétrolière. La mise en œuvre de ce projet d’un coût global de 65 milliards de FCFA dans 14 forêts classées permettra de: conserver 80 000 hectares des forêts ; reboiser plus de 13 000 hectares de forêts dégradées ; réaliser plus de 60 000 hectares d’agroforesterie ; construire ou rénover plusieurs infrastructures communautaires, notamment des puits, des écoles, des infirmeries et des pépinièrespépinières; générer des emplois directs et indirects à travers la création de pépinières, de plantations forestières et la surveillance des forêts.
Des représentants de ministères concernés par le projet, des membres du corps préfectoral, des représentants de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels, des élus locaux et des partenaires techniques, ont pris part à cet atelier de restitution. À en croire le ministère, les résultats de cette étude de plusieurs mois de travaux sur le terrain et de consultations des parties prenantes, ont été présentés, à l’occasion aux acteurs nationaux.
L’État ivoirien a opté pour une politique forestière dont la stratégie de mise en œuvre vise à porter la couverture forestière à, au moins 20% du territoire national d’ici à l’horizon 2030, soit un accroissement de trois millions d’hectares de forêts. Cette stratégie dont le coût est estimé à plus de 600 milliards de FCFA, fera passer de 3,4 millions d’hectares actuellement à 6,4 millions d’hectares de forêts en 2030.