Guillaume SORO confirme, le 04 avril 2024, avoir parlé au téléphone avec le président de la République Alassane OUATTARA en mars dernier pour le remercier de la grâce accordée à ses camarades de lutte de la « SÉDITION » qu’il a orchestrée, et parler de la décrispation politique et sa volonté de servir la cause de la réconciliation nationale et de la paix.
En outre, il indique demeurer ouvert au dialogue après d’ignominies campagnes de dénigrements pendant son exil en Europe à l’encontre du Président de la République dont il était un membre influent du régime politique. Sa pléonexie du pouvoir l’a tellement enivré qu’il est passé de Héros à Scélérat.
Doit-on croire à ce repentir de l’Ex Premier Ministre, par ailleurs Ex Président de l’Assemblée Nationale de la 3ème République ? Le repentir en politique est très souvent des stratégies, des tactiques pour ressusciter dans le jeu politique. On sait que le repentir de l’homme politique est motivé par un désir de réhabilitation de son image, soit pour se retirer avec gloire, soit pour se relancer dans la bataille politique.
Se repent-il pour des raisons tactiques ou pour faire amende honorable ? Est-ce pour couper l’herbe sous les pieds du Président de la République et du RHDP ? Est-ce pour repartir sur une autre voie ? L’homme politique qui joue sur le repentir se trouve donc dans la situation de devoir : paraître sincère, rendre son regret crédible, atténuer l’importance de la faute pour faciliter la réparation, et en appeler à la clémence du public pour effacer le passé et se refaire une honnêteté devant le tribunal du peuple.
Le Président OUATTARA est un homme politique qui pardonne mais n’oublie pas les hautes trahisons
C’est dans un tel cadre que probablement Guillaume SORO veut porter sa stratégie politique afin de la qualifier de telle sorte qu’elle apparaisse excusable. Expliquer que, quelle que soit sa nature, l’intention qui y a présidé ne pouvait être méchante. Le tout dans l’espoir d’un pardon après une faute, un aveu et un regret. Ayant cet objectif pour horizon, il veut chercher le moyen de déminer le terrain de l’imputation de nuire qu’on pourrait lui attribuer.
Il faut dire que le Président OUATTARA est un homme politique qui pardonne mais n’oublie pas les hautes trahisons. Par ailleurs, il s’en éloigne sans autre forme de procès des collaborateurs en qui il a placé une entière confiance. Ce fût le cas de certains de ses proches lieutenants et non les moindres notamment Adama COULIBALY, Ben SOUMAHORO, Zemogo FOFANA, Jean Jacques BECHIO pour ne citer que ceux-là.
« La trahison est le poison qui s’infiltre dans les veines de la confiance, corrode les liens les plus solides et laisse les cicatrices les plus indélébiles. » Jaë L PHANIA.
Par Idriss DAGNOGO, cadre du RHDP France