Alors que les enseignants du secteur de l’éducation nationale anticipent le paiement de leurs indemnités de correction, des retards imputables au Trésor public suscitent des inquiétudes et des frustrations. Les enseignants du secteur de l’éducation nationale sont plongés dans une incertitude quant au paiement des primes de correction des examens nationaux.
Ces indemnités qui récompensent le travail conséquent effectué lors des corrections des épreuves à grand tirage, se font attendre, suscitant une frustration grandissante parmi le corps enseignant.
Selon des sources bien informées, les difficultés rencontrées dans le processus de paiement sont en partie attribuables au Trésor public. Après que la Direction des examens et concours a préparé les dossiers relatifs aux corrections effectuées, c’est au Trésor public que revient la responsabilité de procéder au paiement.
Toutefois, des « soucis administratifs » semblent entraver la fluidité de ce processus. Une source au sein de la direction du Trésor a admis cette lenteur, tout en évoquant la pression à laquelle les services sont soumis.
« Tout est prioritaire au Trésor, mais nous faisons de notre mieux pour satisfaire tout le monde. » Concernant spécifiquement les indemnités de correction, notre source mentionne que « les responsabilités sont partagées » et souligne que le Trésor peut parfois être lent.
L’interlocuteur a également relevé la réticence des enseignants à adopter des méthodes de paiement plus modernes, qui pourraient potentiellement accélérer le processus. « Quand nous invitons les enseignants à faciliter les procédures par le paiement via les plateformes numériques, ils traînent des pieds. »
Travailler de concert pour résoudre cette impasse financière qui affecte directement le moral et la motivation des enseignants
Au sein du Ministère de l’éducation nationale, la situation est source d’embarras, surtout à un moment où les recommandations des états généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation visent à améliorer la qualité du système éducatif de façon substantielle.
La nécessité de trouver une solution satisfaisante pour le Trésor public, en termes de délai de paiement, et pour les enseignants, concernant les moyens de paiement, est donc devenue pressante. D’ailleurs, cette situation a plombé les examens blancs dans des localités de Côte d’Ivoire.
Dans l’intérêt de l’Education nationale et des enfants en classe d’examen, il est urgent que les parties prenantes travaillent de concert pour résoudre cette impasse financière qui affecte directement le moral et la motivation des enseignants, acteurs clés dans la réussite des élèves et l’efficacité du système éducatif.
Junior Ouattara