Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, Jacques Konan Assahoré, et son collègue du Commerce et de l’Industrie Souleymane Diarrassouba, sont déterminés à faire respecter, les engagements de l’État de Côte d’Ivoire concernant l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques dans le pays.
Dans le cadre de la protection de l’environnement, Jacques Konan Assahoré a tenu une réunion, mercredi 6 mars 2024, avec les entreprises spécialisées dans le secteur de la cimenterie afin de discuter du décret interdisant la production et l’utilisation d’emballages plastiques.
Cette réunion visait à faire le bilan de l’application de cette mesure et à inciter ces industriels à respecter les normes de recyclage pour les emballages plastiques utilisés dans leurs activités.
En effet, en 2013, le Gouvernement a pris un décret portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques à usage unique. Malgré ce texte, les sachets et emballages plastiques à usage unique demeurent dans le quotidien des ivoiriens.
Le secteur de la cimenterie, selon ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, s’est détourné de la tradition du papier kraft par l’utilisation pour certains, des emballages plastiques, sous réserve de mettre en place un système de collecte et d’élimination de ces emballages après l’utilisation des ciments par les populations.
« Aboutir à l’application effective du décret présidentiel »
Les sociétés de ciment, bien que n’étant par des producteurs de plastiques, sont concernées dans la mesure où les sacs plastiques interviennent dans le conditionnement de leurs produits. Non recyclés, ces polypropylènes se retrouvent dans la nature causant des dégâts sur l’environnement, la santé humaine et animale.
« Au regard du nombre de sacs en polypropylène (sacs plastiques) que l’on retrouve dans la nature, il semble qu’aucun dispositif de collecte et de recyclage de ces emballages n’a été mis en place par bon nombre d’entre vous », a déploré Jacques Konan Assahoré.
Emboîtant le pas à son collègue, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a lui également reçu des opérateurs du plastique, à qui il a réaffirmé l’engagement du gouvernement ivoirien à l’application du décret de mai 2013 d’autant plus que les producteurs de plastique n’ont pas respecté les engagements en faveur du recyclage qu’ils avaient pris.
Pour Souleymane Diarrasouba et Jacques Assahoré, c’est le début d’une série de concertations pour aboutir à l’application effective du décret présidentiel.
430 millions de tonnes de plastique chaque année dans la nature
La suite des consultations et des échanges en vue de l’annulation de l’arrêté à problèmes au profit du décret 2013-327 du 22 mai 2013, est vivement attendue par les populations et surtout par des associations de consommateurs en Côte d’Ivoire, qui veulent aussi faire entendre leurs voix sur la question.
Car, à la vérité, le champ d’application du décret présidentiel, ne concerne pas que l’industrie du ciment, car d’autres entités ont été invitées à la série de réunions, notamment les producteurs des produits en plastique pour tous les autres secteurs d’activité.
Il faut rappeler que des études réalisées en 2019, ont montré que l’humanité produit environ 430 millions de tonnes de plastique chaque année. Deux tiers de cette production correspondent à des produits de courte durée de vie, devenant rapidement des déchets qui se rependent dans la nature, dans l’océan et souvent dans la chaine alimentaire.
David YALA