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Droits de l’Homme 

Municipales et régionales 2023: Une grosse menace plane sur des candidats

L’ONG CIVIS Côte d’Ivoire a fustigé dans un communiqué en date du 11 juillet 2023, la non déclaration de patrimoine de certains candidats aux élections locales du 02 septembre prochain. C’était lors de la célébration de la 7e édition de la commémoration de la Journée africaine de lutte contre la corruption (JALC) autour du thème : « Convention de l’Union Africaine pour la prévention et la lutte contre la corruption, 20 ans après (CUAPLCC) : réalisations et perspectives ». 

«En Côte d’Ivoire, malgré les efforts notables déployés par le gouvernement dans la lutte contre la corruption, le chemin est encore long pour exploiter au maximum le potentiel économique dont le pays dispose. En effet, les défis de gouvernance auxquels la Côte d’Ivoire fait face ralentissent sa trajectoire vers la croissance inclusive. Vingt (20) années plus tard, l’accès à l’information d’intérêt public reste problématique.

Le dernier rapport de l’Inspection générale d’État date de 2016. Les rapports 2021 de la Cour des comptes sont incomplets. Les listes 2020, 2021, 2022 des assujettis ayant déclaré leurs patrimoines ne sont pas encore disponibles au grand public. Aucun rapport de partis et groupements politiques n’est disponible à ce jour depuis 2004, date du début de leur financement sur fonds publics », se désole Dr Christophe Kouamé, président du comité exécutif de CIVIS Côte d’Ivoire.

À moins de 2 mois des élections couplées municipales et régionales, selon lui, il subsiste des assujettis à la déclaration de patrimoine, qui ne se sauraient pas encore mis en conformité avec la loi.

« En effet, certains agents publics, conseillers régionaux et municipaux sortants n’auraient pas encore déclaré leurs patrimoines: leurs candidatures aux mairies et aux conseils régionaux seront-elles recevables ? La Commission électorale indépendante (CEI) et la Haute autorité pour la bonne bouvernance (HABG) vont-elles invalider ces candidatures ? », s’interroge le président du comité exécutif de l’association d’éducation à la citoyenneté, à l’écocitoyenneté et à la prévention, à la promotion et à la protection des droits humains.

Poursuivant, Dr Christophe Kouamé dit s’inquiéter de la lenteur de l’appropriation de la culture éthique et de la transparence dans la gestion des finances publiques par les élites politiques, l’administration publique, les collectivités territoriales, les autorités administratives indépendantes, les partis et groupements politiques bénéficiant de financements sur fonds publics. C’est pourquoi, par sa voix, CIVIS Côte d’Ivoire encourage les parties prenantes et gestionnaires de l’argent public à:

– garantir l’accès à l’information à tous les citoyens conformément à la loi n°2013-867 du 23 décembre 2013 relative à l’accès à l’information d’intérêt public

;- publier les rapports annuels de l’Inspection générale d’État et de la Cour des comptes;- publier les rapports annuels de gestion du financement sur fonds publics des partis et groupements politiques;

– publier les listes annuelles actualisées des assujettis à la déclaration de patrimoine ayant déclaré leurs patrimoines. Outre ceci, l’organisation non gouvernementale entend inviter l’administration publique, les établissements publics nationaux (EPN), les collectivités territoriales, ainsi que les partis et groupements politiques, à la culture de la gestion éthique et transparente des finances publiques.

 Tizié TO Bi

Correspondant régional

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