L’ex-président français, Nicolas Sarkozy vient d’être définitivement condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, sous port de bracelet électronique pour « corruption » et « trafic d’influence ». C’est le verdict que vient de confirmer la Cour de cassation le mercredi 18 décembre dernier. Mais les tribulations judiciaires de l’ex-président ne sont pour autant pas terminées. Il devra comparaître le 6 janvier prochain devant le tribunal de Paris, pour des faits délictueux inhérents au financement de sa campagne électorale de 2007 par Mouammar Kadhafi.
Ce donneur de leçon patenté qui, au sommet de sa gloire régentait tout en France, même notre vie à nous, quoi que nous ne soyons pas français, est aujourd’hui réduit à sa plus simple expression. Ainsi apparaît son visage hideux d’arrogant et de manipulateur.
– Comment qualifier quelqu’un qui profite de la faiblesse d’une vieille dame pour lui extorquer de l’argent ?
– Comment qualifier quelqu’un qui use de sa position pour vouloir influer sur le cours de la justice en faisant des promesses de promotion à un juge ?
Il a bien profité de l’argent de Kadhafi, puis sans remord l’a éliminé sous le fallacieux prétexte de protéger la population de Benghazi d’un bain de sang. On l’a également vu du haut d’une tribune, avec l’arrogance qui le caractérise, donner des injonctions à Laurent et Simone Gbagbo, à l’effet de quitter le palais présidentiel et partant le pouvoir ! Sous son instigation, la France, l’Onu et l’Otan ont fondu sur la Lybie et la Côte d’Ivoire, à coup de bombes pour instaurer la démocratie
En Côte d’Ivoire comme en Lybie, le mode opératoire est le même : L’Ambassadeur de France à l’Onu est toujours à l’initiative des résolutions, la France fait pression sur les autres pays (n’oublions pas qu’elle est membre permanent du Conseil de Sécurité) et la résolution à peine adoptée, la France est toujours la première à procéder aux bombardements. Elle se cache derrière l’Onu qu’elle instrumentalise, pour mener à bien ses sordides besognes à l’effet de préserver ses intérêts. La Côte d’Ivoire et la Lybie sont-t-elles devenues pour autant des démocratie cités en exemple dans le monde entier. Rien n’est moins sûr !
Nous sommes familiers de ces hommes politiques français, qui croient avoir reçu l’onction divine pour faire notre bonheur à notre place en choisissant nos dirigeants ! On a encore en mémoire François Hollande et son Ministre des Affaires Etrangères déclarer que « la Syrie n’a pas d’avenir avec Bachar Al Assad ». Mais diantre ! Le peuple syrien n’a-t-il pas la capacité de décider lui-même ce qui est bien pour lui? Hier encore, c’était le Premier Ministre français d’alors, Edouard Philippe, qui mettait en garde le gouvernement malien contre une manifestation anti-française à Bamako lors d’une visite prévue au Mali.
Quelle arrogance et quel manque de respect pour nos pays !
Et pourtant sous ces faux airs d’hommes intègres donneurs de leçons devant l’Eternel, se cachent des prédateurs, des profiteurs à la morale douteuse. De De Gaulle jusqu‘aux derniers présidents français, des valises d’argent ont circulé en provenance de nos pays pour financer leurs campagnes présidentielles. Une fois élus, ils montent sur leurs grands chevaux pour nous faire la morale et nous donner des leçons. Et Sarkozy est le prototype achevé de ces prédateurs-là.
Mais une fois de plus, bien que condamné, il ne goutera certainement pas aux délices de l’univers carcéral français. Il se contentera de porter un bracelet électronique. Toujours condamné mais …jamais enfermé et la saga continue. La presse française, si prompte à parler d’impunité sous nos tropiques, trouvera certainement une explication logique et cohérente à cette situation…Peut-être une certaine loi, mais bon… Nicolas Sarkozy alias Paul Bismuth pourra toujours humer l’air frais de la liberté avec un bracelet électronique . Ainsi va la vie. Mais sera séparée du vrai…Dieu voulant.
NAZAIRE KADIA