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Politique nationale: Comment la juge Touré Aminata a sauvé le PDCI-RDA d'une implosion 

Eco et politique

Politique nationale: Comment la juge Touré Aminata a sauvé le PDCI-RDA d’une implosion 

Le Pdci qui préparait son 8è congrès extraordinaire dans une atmosphère presqu’électrique doit une fière chandelle à la juge Touré Aminata, présidente du Tribunal de première instance d’Abidjan, qui a pris une décision en référé d’heure à heure pour suspendre ce grand raout. Et pour cause.

Point n’est besoin de lire dans la boule de cristal pour soutenir que le vieux parti allait à l’aventure avec des candidats éliminés « non éliminés », des militants frustrés de ne pas voir leurs préférés dans les starting-blocks et autres griefs dirimants pour la tenue de ce congrès extraordinaire. 

Résultats des courses, le risque d’une implosion était réel. En dépit des dénégations de certains adeptes de la politique de l’autruche. Car, qu’espérer d’un Jean Louis Billon ou d’un Thierry Tanoh, tous deux frustrés de faire partie des spectateurs de ce conclave chargé de pourvoir à la succession de N’zueba? 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux rongeaient leurs freins et menaçaient, mezza voce, de ne pas reconnaître celui qui allait être porté à la tête du Pdci. Le premier n’a-t-il pas soutenu qu’il aurait préféré ne pas voir le ministre Tidjane Thiam candidater à la présidence du parti. Ce à quoi l’intéressé a promptement répondu. 

Sauvé par le gong

« Quelles que soient la forme et la date, je serai candidat « , a réagi l’ancien patron de Crédit suisse. Ambiance… On le voit, aller à ce rendez-vous dans ces conditions aurait été pour le moins périlleux. C’est en cela que la décision de justice qui suspend ce congrès peut être considérée comme un mal pour un bien. 

C’est un coup de semonce adressé à la direction intérimaire aux fins de l’amener à revoir sa copie. Ce qui passe, on l’aura compris, par la recherche de plus de transparence et d’inclusion. Pour que l’on n’ait pas le sentiment que ladite direction est au service d’un candidat au détriment de l’unité et de la cohésion qui doivent prévaloir en pareilles circonstances.

Les choses seront-elles appréhendées sous ce rapport ? C’est toute la question. Et de sa réponse va dépendre la suite des débats… On peut donc l’affirmer, le Pdci a été sauvé par le gong. Tant mieux !

Par Ambroise Tiétié

Journaliste

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