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PSTACI: Des hommes de médias instruits sur les enjeux de l’aquaculture en Côte d’Ivoire

Le programme stratégique de transformation de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI) a organisé le mardi 21 novembre 2023 à Cocody, un atelier de formation et de renforcement des capacités d’une trentaine de professionnels des médias, de journalistes de la télévision, de la radio, de la presse écrite et en ligne.

Dans son discours d’ouverture, le représentant du ministre des ressources animales et halieutiques, le Dr Kouakou Ernest, a expliqué que la Côte d’Ivoire a un grand potentiel en aquaculture qui se traduit sur le plan hydrologique, mais l’aquaculture reste à sa phase de démarrage et dépendante des importations pour couvrir les besoins de la population.

La production nationale en produits halieutiques, estimée à 105 219 tonnes de poisson dont 6300 tonnes produites par l’aquaculture nationale, ne couvre à peine que 17% des besoins estimés à 641 619 tonnes de poissons. 

Chaque année en Côte d’Ivoire, l’Etat Ivoirien débourse environ la somme de 400 milliards de francs CFA pour satisfaire la consommation ivoirienne. 

Les faibles performances de la production aquacole ont pour origine, la fragmentation de la chaîne de valeur et la faible compétitivité du poisson d’élevage face aux produits d’importation. 

À cela, s’ajoutent la faiblesse d’investissement dans le secteur aquacole qui date des années 90, les technologies de production utilisée, le prix élevé et la faiblesse de la qualité des aliments et les alevins. 

La Côte d’Ivoire fait recours aux importations pour couvrir les besoins de sa population en augmentant son taux de croissance de 2,6 % par an. 

Pour faire face à ce problème qui devient récurrent, le gouvernement ivoirien a mis en place, un programme de développement aquacole dénommé le Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire.

Cet atelier de formation a permis d’instruire la presse sur les enjeux de l’aquaculture en Côte d’Ivoire, les objectifs, les activités du PSTACI et solliciter son accompagnement dans la mise en œuvre des actions du PSTACI. Et surtout de relayer les activités du PSTACI auprès de la population.

Le coordonnateur du PSTACI, Modibo Samaké, a expliqué que ce programme lancé le lundi 1ᵉʳ août 2022, à la station piscicole de Loka à Bouaké, vise à stimuler l’investissement dans le secteur aquacole, mais aussi à développer la chaîne de valeur aquacole en Côte d’Ivoire.

Il se focalise sur quatre (4) piliers pour réaliser l’ensemble des aspirations du secteur aquacole. Il s’agit de l’élaboration d’un plan de transformation de l’aquaculture visant à la création d’emplois, notamment pour les jeunes et en milieu rural, la mise en place de projets pilotes d’innovation et de démonstration permettant d’accroître l’investissement privé, spécialement en milieu rural, le renforcement institutionnel et de la gouvernance devant aboutir à l’accroissement de la production en substitution aux importations et à l’établissement de capacités d’exportation, l’élaboration d’un plan de communication pour le renforcement des capacités nationales d’offre de produits halieutiques et la lutte contre la pauvreté au sein de la population.

Le PSTACI a eu l’expertise malaisienne dans le développement de l’aquaculture, en apportant son assistance technique et le support en management au PSTACI. Le second point, c’est de combiner l’expertise étrangère à l’expertise locale pour le développement de deux sites de démonstration à Koubi et Loka.

Coordonnateur du PSTACI, Modibo Samaké a tenu à remercier tous les journalistes pour leur présence à cette formation. Il a fait savoir que l’aquaculture est un secteur porteur qui à tout ce qu’il faut pour la création d’emplois, des revenus à l’autonomisation des femmes et des jeunes.

Charles Béni

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