Relativement à la fronde sociale opposant des travailleurs de la RTI (Service public) au nouveau Directeur Général intérimaire M. Jean Martial Adou, et qui jusque-là, ne connait pas de dénouement heureux, des agents de la Maison bleu de Cocody, haussent le ton et s’adressent directement au Président de la République, Alassane Ouattara à travers une lettre ouverte, consultée par le méridien ce samedi 28 décembre 2024.
« Bonjour M. le Président de la République. Je vous écris pour vous faire part de notre préoccupation concernant les problèmes sociaux des agents de la RTI, qui restent non résolus à ce jour. Depuis sa nomination à la tête de la RTI, le Directeur Général par intérim, M. Adou Jean Martial, a négligé les préoccupations sociales des travailleurs, malgré un préavis de grève », peut-on lire dans cette lettre émanant de source syndicale.
Selon les travailleurs, le nouveau Directeur Général se concentre sur des projets de construction, tels que des bâtiments de santé et un chapiteau, qui ne sont pas prioritaires, mettant de côté la masse salariale qu’il considère comme trop élevée, mais continue de recruter des proches en CDI pour des postes non essentiels, portant actuellement le nombre de ces agents à 12. Il lui est également reproché d’ignorer certaines décisions du conseil des ministres concernant la RTI.
Les frondeurs soutiennent dans leur missive, que leurs revendications incluent la finalisation et la mise en application du code de rémunération avant janvier 2025, ainsi que l’amélioration des primes de logement, de transport, de risque et du 13e mois, tout ce qui semble tomber dans l’oreille d’un sourd.
Les travailleurs estiment que la Direction générale est surchargée avec 25 directeurs, plus de 67 chefs de département et plus de 200 chefs de service, ce qui a conduit les syndicats à demander une réduction des responsabilités.
Ils constatent que malgré les propositions visant à assainir la situation, le Directeur Général par intérim tarde à prioriser la bonne gouvernance. Il ne respecte pas, selon eux, ses promesses de résoudre les questions financières et semble jouer contre la montre. Sa gestion financière, ses ressources humaines et son management demeurent critiqués.
Les travailleurs regrettent que depuis plus de cinq mois, après sa nomination, aucun changement n’a été apporté et aucune solution concrète n’a été trouvée pour améliorer la situation sociale des agents de la RTI.
DNG