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Salon du Capital humain: Le SACH favorable à un plaidoyer en faveur de la prise en charge de la santé mentale au travail

Santé

Salon du Capital humain: Le SACH favorable à un plaidoyer en faveur de la prise en charge de la santé mentale au travail

Le 1er Salon du Capital humain (SACH) s’est tenu à la patinoire du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, du mercredi 13 au jeudi 14 mars dernier, autour du thème : « Santé et sécurité psychologiques au travail ».

Porté par des partenaires comme l’IPS CNPS, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation internationale du Travail (OIT) et Leadway Assurance qui ont accompagné l’agence promotrice de l’événement, la régie publicitaire YSSIKA et le REJAIP-CI (Réseau des journalistes pour l’accès à l’information Publique en Côte d’Ivoire) presidé par le confrere Jean Antoine Doudou, ce salon a planché sur diverses thématiques à travers des panels et autres tables rondes.

Notamment « La souffrance psychologique au travail : quelle réalité en Côte d’Ivoire », «Apports des acteurs sociaux dans la prise en charge de la santé mentale au travail », « Enjeux et impact humain, économique et juridique » et « Les outils de gouvernance en matière de prise en charge de la santé mentale des travailleurs en Côte d’Ivoire ».

Avant, Pr. Roger Joseph Delafosse, professeur en Psychiatrie, qui a prononcé la conférence inaugurale autour du thème : « Santé mentale et équilibre psychologique », relèvera que la santé mentale est indispensable pour la vie en famille, la vie en communauté, la vie professionnelle et le développement personnel. Et qu’elle est aussi indispensable et au travail et à la maison.

« La santé mentale est vulnérable et cela se répercute sur la vie et le rendement de l’individu »

Pour lui, le bien-être mental dépend de plusieurs facteurs comme savoir s’assumer, connaître ses capacités, ne pas dépendre de son humeur, savoir garder une distance avec l’extérieur. A l’en croire, la santé mentale permet le développement intellectuel et l’épanouissement de l’individu. « La santé mentale est vulnérable et cela se répercute sur la vie et le rendement de l’individu », a-t-il admis. 

Et d’égrener les perturbateurs de cette santé : évènements de la vie (surtout tristes), traumatismes physiques et psychiques, stress surtout en milieu professionnel. Le professeur en psychiatrie, dans sa définition du stress, dira que c’est un état ou une réaction face à une situation plus ou moins inattendue avec blocage de tout effort intellectuel. Tout en estimant que le stress n’est pas la peur, n’est pas l’inquiétude. 

Et que « le stress est plutôt une réaction normale. Gérer son stress requiert souvent une aide. La solution fait disparaître cet état ». Par ailleurs, Pr. Delafosse va insister que la qualité de la santé mentale joue un grand rôle sur la qualité du travail, donc sur le rendement, donc à tous les niveaux.

« Les relations interprofessionnelles doivent être de bonne qualité »

« L’ambiance au travail impacte la santé mentale. Le désir de donner le meilleur de soi-même peut être bloqué par une décision imprévue ou un manque de reconnaissance du travail bien fait », a poursuivi le conférencier. Qui dressera les signes d’une santé mentale perturbée : hésitations, erreurs, angoisse, peur de prendre des décisions, dépression, burn out, repli sur soi, isolement, trouble du sommeil. 

L’intelligence et les capacités sont intactes. La santé mentale est indispensable pour personne vivant en société et bien intégrée. Si plusieurs personnes présentent à divers degrés des signes de perturbation de la santé mentale dans un groupe, il y a problème et souvent un déficit de communication. Si c’est une seule personne, elle est un problème par sa mauvaise utilisation », a affirmé Pr. Delafosse. 

Qui soutient, en outre, qu’une entreprise est une grande famille avec ses règles et ses principes. « Savoir et pouvoir s’y adapter permet une vie professionnelle sans trop de difficultés. Les relations interprofessionnelles doivent être de bonne qualité. Une bonne ambiance de travail est capitale pour les résultats souhaités », est-il certain.

La santé mentale, un droit fondamental pour chacun des travailleurs

A la cérémonie d’ouverture, mercredi 13 mars, Yvette Yobouet, la promotrice de ce salon, situant le contexte de son évènement, dira que le SACH s’intéresse aux personnes usées par la vie dans leur parcours professionnel. 

« Le SACH implémente un plaidoyer pour ces personnes-là afin qu’elles ne soient pas lâchées en chemin », a-t-elle situé. Quant à Dr. Soltié Coulibaly, directrice de cabinet adjointe du ministre Pierre N’Gou Dimba de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture Maladie universelle, avant d’ouvrir, le 13 mars 2024, le 1er Salon du Capital humain (SACH 2024), elle a souhaité que la santé mentale ne soit pas seulement une priorité, mais un droit fondamental pour chacun des travailleurs. 

Après avoir salué l’initiative -plateforme mise sur pied pour créer un environnement de travail qui place la santé mentale au premier plan, elle a encouragé l’avènement d’une culture de travail plus favorable et inclusive. Par ailleurs, elle a tenu à faire un état des lieux, présenter les actions actuelles et à venir de la tutelle pour améliorer les conditions de travail en vue du bien-être du travailleur en entreprise. 

Les raisons de la presence du REJAIP-CI dans l’organisation du SACH 2024

« Il nous faut créer un environnement de travail suscitant le bien-être psychologique en milieu professionnel », a-t-elle argumenté. Jean Antoine Doudou, dans son adresse, à présenté le Réseau qu’il préside et a expliqué les raisons de la presence de sa structure dans l’organisation du SACH 2024.

<<Le REJAIP-CI agit dans la promotion de l’accès à l’information, la lutte contre la corruption et les infractions assimilées qui sont deux indicateurs de bonne gouvernance.  En prenant à bras le corps la question du capital humain, c’est une manière pour nous d’encourager les hommes des médias à prendre à bras le corps cette thématique afin de la mettre au centre de nos productions journalistiques. Car, la question de stress au travail, le burn out… touche tout le monde >>, a-t-il développé.

Le 1er SACH a été une occasion pour les dirigeants d’entreprises, les spécialistes des ressources humaines, les juristes d’entreprises, les professionnels de la santé mentale, les structures patronales et syndicales, les assureurs de plaider pour une prise en charge de la santé mentale au travail.

Lemeridien

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