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"Si Houphouët a réalisé le « Premier Miracle ivoirien », Ouattara a accompli un deuxième et un troisième miracle ivoirien" (Dr OUSSOU Rémi) 

Eco et politique

« Si Houphouët a réalisé le « Premier Miracle ivoirien », Ouattara a accompli un deuxième et un troisième miracle ivoirien » (Dr OUSSOU Rémi) 

Dans les années 60 et 70, la combinaison de mesures positives soutenues par des investissements étrangers, dans un contexte de stabilité politique, ont permis à la Côte d’Ivoire de réaliser une performance économique, sans précédent, connue sous le nom de « miracle ivoirien « .

Pour autant, au début des années 80, une conjoncture économique défavorable marquée par une montée brutale des prix des matières premières, mit brutalement fin à cette époque dorée, à tel point que certains n’hésitèrent pas à remplacer le terme « miracle » par « mirage». 

Cependant, après la mise en œuvre de plusieurs programmes d’ajustement structurel et sectoriel entre 1980 et 1994, l’économie ivoirienne est toujours marquée par des « déséquilibres internes et externes » profonds.

C’est alors que, sur recommandation spéciale des institutions de Bretton Woods, Alassane Ouattara fut appelé pour, d’abord, être président du Comité interministériel de la coordination du programme de stabilisation et de relance économique, à partir du 18 avril 1990, avant d’être nommé, Premier Ministre, par le Président Félix Houphouët-Boigny, le 7 novembre 1990.

Haut fonctionnaire de renommée internationale, ayant passé par l’Institut de technologie de Drexel et par l’Université de Pennsylvanie (UPENN), d’où il obtint le Master, Alassane Ouattara a occupé la fonction d’économiste, au Fonds monétaire international (FMI), en 1968, avant d’intégrer la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), un an après l‘obtention de son doctorat, en 1972 et d’en devenir le Vice-gouverneur, de 1983 à 1984.

Une politique d’austérité

Dans ses fonctions de Premier Ministre, il mènera une politique d’austérité, « durement ressentie par la population » mais qui finit par «… assainir les finances publiques et redonner confiance aux bailleurs de fonds ». 

En effet, le programme de stabilisation et de relance économique (réduction des dépenses publiques, élargissement de la base taxable, privatisations des entreprises d’Etat, etc…) qu’il a mis en place, finira par assainir les finances publiques, comme prévu. 

Et en le faisant, il a contribué à poser les bases de la croissance ultérieure qui ira de 1994 à 1998, au point qu’en 1996, le Sénat français parlera d’un renouveau économique et politique. 

« Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire pointe dans le « top 3 des économies les plus dynamiques d’Afrique subsaharienne» »

En 1993, malheureusement, à la mort du Père de la Nation, Félix Houphouët-Boigny, sur fond de divergences politiques avec le Président de l’Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, à propos de la succession du Vieux, Alassane Ouattara fut contraint de quitter ses fonctions de Premier Ministre et de retourner au FMI.

Avec le recul, on s’aperçoit que la période faste que le pays va connaître de 1994 à 1998, sous la présidence d’Henri Konan Bédié, qui peut être qualifiée de « second miracle ivoirien », est certes la conjonction de facteurs spécifiques favorables, dont la dévaluation du FCFA, mais elle a été patiemment et inlassablement réparée par le Premier Ministre Alassane Ouattara.

Depuis avril 2011, lorsqu’il reprit du service, après une décennie de conflits politico-ethniques laissant le pays exsangue, cette fois-ci en tant que Président de la République, tout de suite, le Président Alassane Ouattara s’est concentré sur la restauration de la stabilité politique et de la cohésion sociale grâce à des plans de relance et des projets d’investissement afin de stimuler la croissance économique. 

Les résultats en sont impressionnants. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire, en plus d’être la première puissance économique d’Afrique de l’Ouest, pointe dans le « top 3 des économies les plus dynamiques d’Afrique subsaharienne», en dépit du « contexte international marqué par le conflit entre la Russie et l’Ukraine, ainsi que l’augmentation des prix des produits alimentaires qui en découle ».

« Président Alassane Ouattara, le « Père Bâtisseur », a accompli un deuxième et un troisième miracle ivoirien… « 

En outre, selon les prévisions du FMI, la Côte d’Ivoire compte parmi les pays africains qui « devraient afficher des taux de croissance économique respectifs de…6,2% à la fin de l’année 2023 ».

Par ailleurs, s’il n’est plus besoin de mentionner les prouesses infrastructurelles réalisées depuis 2012, puisqu’on a coutume d’entendre que ce ne sont pas les ponts qu’on mange, il y a lieu de souligner que sur le front social, le taux de pauvreté a considérablement régressé, car de 51%, en 2011, il est successivement passé à 39,4%, en 2018 et à 35%, en 2022. 

Au vu de ces exploits sur une si courte période, serait-il exagéré de parler d’une « troisième miracle ivoirien » ? Que non ! Dans un discours mémorable, prononcé, en janvier 2013, Christine Lagarde, alors Directrice générale du FMI, saluant les performances particulières de l’économie ivoirienne, parlait d’un «…Deuxième Miracle Ivoirien », mais en réalité, c’est d’un troisième miracle qu’il s’agit.

Ainsi, si le Père Fondateur, Félix Houphouët-Boigny, a réalisé le « Premier Miracle ivoirien », le Président Alassane Ouattara, le « Père Bâtisseur », a accompli un deuxième et un troisième miracle ivoirien; c’est dire à quel point la Côte d’Ivoire a réalisé des progrès sous sa mandature. 

Dr OUSSOU Kouamé Rémi

Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké

Département de sociologie et anthropologie

Expert en développement professionnel (Workforce Development Expert)

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