À environ deux semaines de l’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations organisée par la Côte d’Ivoire, le COCAN, Comité d’organisation de cette prestigieuse compétition, entretient un flou artistique autour de son service Pass Hospitality, la plus haute catégorie de billeterie pour la CAN Côte d’Ivoire 2023, mais aussi des autres packs que des opérateurs locaux veulent offrir.
Le mercredi 27 décembre 2023, l’on a vu un communiqué du COCAN, disant n’avoir donné aucun mandat à la structure African Village concernant une de ses offres de packages qui donnent accès à des loges à l’occasion du match d’ouverture de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Il n’en a pas fallu davantage pour que l’entreprise dirigée par l’Ivoirien Jean Marcel Tapé, sorte de ses gonds pour dénoncer l’ambiguïté créée par le COCAN qui, malgré les intentions affichées par African Village depuis plusieurs mois, n’avait jamais daigné répondre à aucune sollicitation directe ni indirecte.
Il a fallu qu’African Village fasse des publications sur les réseaux sociaux et dans certains médias pour voir le comité dirigé par le ministre Albert François Amichia, sortir de son mutisme pour non seulement déclarer ne lui avoir délivré aucun agrément, mais dans la foulée, permettre à d’autres entreprises de dévoiler leurs Packs et ouvrir les inscriptions à leurs offres.
Le règne du double jeu et de l’opacité
Ainsi le même mercredi 27 décembre 2023 au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, une autre entreprise concurrente présentait ses ‘’packs hospitality’’, incluant les tickets oloro (gold) et wari (silver). Sans que personne ne s’en offusque.
Le COCAN aurait-il voulu privilégier un proche partenaire ou ses propres packs, qu’il ne se serait pris autrement.
Le double jeu, l’opacité voire le manque de transparence dans l’attribution des agréments avec des absences de réponse à des demandeurs à deux semaines de la CAN, sont évocateurs de ce que quelque chose de pas très net se trame au comité d’organisation de la CAN 2023.
Favoriser la concurrence saine et loyale et non le monopole
Sinon, pourquoi avoir refusé de répondre, depuis des mois, à un opérateur dont l’expertise et le professionnalisme sont avérés?
« Alors que le Cocan dit que certains agréments ou autorisations de diffusion sont gratuits, comment opère-t-il pour accorder des autorisations ou des agréments aux uns, et pour ne pas répondre à d’autres opérateurs jusqu’à ce jour ? Des gens qui n’ont aucun agrément CAF et qui ne remplissent pas les critères, ont reçu des lettres d’agrément du Cocan qui ne daigne pas finaliser les demandes d’autres opérateurs. L’on n’a pas besoin de monopole, mais d’une concurrence saine et loyale», fait savoir un observateur du ballon rond.
Le COCAN doit rester dans la vision du président de la République
On espère qu’avec l’ouverture, désormais officielle des souscriptions aux entreprises pour les Pass Hospitality, les choses se passeront en toute transparence pour que, très rapidement les tickets soient mis à la disposition des opérateurs qui remplissent les conditions exigées par la CAF, pour la réussite de cette CAN Côte d’Ivoire 2023, que le président de la République, Alassane Ouattara, veut féérique et inclusive.
C’est d’ailleurs à juste titre que le Premier ministre pourrait rencontrer prochainement les partis politiques et des acteurs politiques. Pendant ce temps, le COCAN entretient l’exclusion, le règlement de comptes en refusant de créer les conditions d’une activité pour un professionnel ayant montré ses preuves.
L’exclusion et la division sont à bannir pendant qu’il est encore temps, car ces attitudes peuvent appeler de mauvais esprits sur l’organisation de la compétition.
Par David YALA