Tabaski 2024: Les fidèles musulmans d’Agboville exhortés à cultiver l’entraide
C’est vêtus de leur plus beau boubou que les fidèles musulmans d’Agboville, à l’instar de ceux du monde entier, ont pris d’assaut, ce dimanche 16 juin 2024, la grande mosquée de la ville pour la prière solennelle de la fête de la Tabaski. La célébration de l’Aïd-El kébir ou encore fête du mouton, la plus grande fête musulmane, intervient 2 mois après celle de la fête de la rupture du jeûne de Ramadan.
« Chers frères et sœurs, aujourd’hui, est un grand jour pour tous les musulmans du monde. C’est le jour de l’Aïd-El Adha ou la fête de Tabaski. Et le meilleur acte en ce jour, est l’immolation d’un bélier. Je profite de cette occasion pour attirer l’attention de la communauté sur l’entraide en l’islam. Mieux, à s’en acquitter pendant les fêtes religieuses entre coreligionnaires et envers les autres », a souligné dans son sermon l’imam principal de la grande mosquée d’Agboville, Diarra Ibrahim Kalilou. Pour le président régional du Conseil supérieur des imams, des affaires religieuses et des mosquées(COSIM), l’islam est d’essence et d’existence, une religion de rassemblement et d’entraide à l’attention de l’humanité entière, et plus particulièrement entre les musulmans.
« Les fêtes religieuses en islam prescrivent fondamentalement aux musulmans, la bonté, la fraternité, la solidarité, l’amour du prochain, le rapprochement des autres. (…) La fête de Tabaski est un appel lancé aux musulmans du monde entier par Dieu, pour accueillir tout le monde, en plus de ceux qui sont déjà acquis à la cause de l’islam. Nos célébrations festives portent le sceau de l’harmonie universelle, et elles se font l’écho de la convivialité qui nous rapproche les uns des autres », a-t-il ajouté. L’imam Diarra Ibrahim Kalilou a, par ailleurs, appelé les musulmans à la solidarité et à l’humanisme, conformément aux prescriptions de Dieu.
« Notre religion recommande quatre sentiers de l’entraide et de la solidarité entre les musulmans et avec les autres. Le premier sentier, c’est l’aumône. Le second, c’est l’immolation du bélier et le troisième est l’immolation d’un animal en hommage et à la gloire du hadj. Le quatrième et le dernier sentier est celui des aides sociales. L’assistance aux autres sur tout ce qui peut rendre le semblable heureux. Pour finir, l’islam est un projet de société à visage humain en plus de sa mission religieuse. Qu’il en soit ainsi dans l’esprit et dans l’âme des hommes », a-t-il insisté. Venu participer à la célébration, le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dimba N’Gou Pierre n’a pas caché la joie qui l’anime.
« Vous savez que ce sont des moments que nous apprécions. Ce sont des moments qui sont devenues pratiquement une habitude pour nous, de venir participer à la célébration de la fête de Tabaski pour rencontrer nos parents. C’est aussi le lieu d’appeler à la cohésion sociale, au rassemblement et au vivre ensemble. Et donc, je suis très heureux d’avoir participé à cette célébration, qui démontre notre reconnaissance à Dieu pour tous ses bienfaits. C’est pourquoi, je voudrais appeler tous mes frères et sœurs de l’Agnéby-Tiassa, à tisser des liens de fraternité, à être plus proches les uns des autres. C’est ce que nous démontrons chaque jour. Il faut que nous continuions sur cette voie pour connaître davantage le développement », a exhorté le président du Conseil régional de l’Agnéby-Tiassa.
Le député de Kani commune et sous-préfecture, Abdoulaye Ben Méité, président de la commission des affaires institutionnelles et administratives à l’Assemblée nationale ; le préfet de région, Sihindou Coulibaly ; Choho Thomas, premier adjoint au maire d’Agboville ; Nanan N’Dori Joseph, président de la chambre des rois et chefs traditionnels de l’Agnéby-Tiassa et plusieurs guides religieux de communautés sœurs, ont pris part à la cérémonie.