La Côte d’Ivoire se prépare activement à la célébration du 64ème anniversaire de son indépendance, en 1960. En effet, le 07 août commémore l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale. À cette occasion, les cinq (5) symboles de la République, notamment l’emblème nationale (le drapeau orange, blanc et vert) et l’hymne national (l’Abidjanaise), la devise de la République (Union-Discipline-Travail), les armoiries de la République et le portrait du Chef de l’Etat, sont magnifiés.
Si l’idée première de cette date commémorative est de célébrer cet « événement fondateur » dans l’histoire du pays, c’est-à-dire la libération de de l’emprise de la France, cette journée historique, encore appelée Journée nationale, est une occasion pour célébrer l’unité de la nation et la cohésion sociale. Elle est, entre autres, marquée par une cérémonie de prises d’armes, des défilés civilo-militaires et d’autres festivités.
C’est l’occasion de sensibiliser les Ivoiriens aux valeurs exprimées les symboles de la République. Sous ce rapport, on peut affirmer que le Père Fondateur, Félix Houphouët-Boigny, a offert l’indépendance politique à la Côte d’Ivoire, car après plus d’un centenaire de domination coloniale, il lui fallut réorganiser tout le pays.
Tout autre fut le défi auquel le Président Alassane Ouattara devra s’attaquer quelques 2/4 de siècle plus tard. Car après l’indépendance politique, il fallut aller à la conquête de l’indépendance économique. Certes, le Père Fondateur s’y est attaqué, avec plus ou moins de succès.
Après le symptomatique « miracle ivoirien » des années 60 et 70, la Côte d’Ivoire dut se rendre à l’évidence des fluctuations des prix des matières premières sur les marchés internationaux et se résoudre à plusieurs programmes d’ajustement structurels (PAS), au début des années 80. Ainsi, à la souveraineté politique devait succéder l’indépendance économique.
Après plus d’une décennie de crises politico-militaires, que d’autres, à tort ou à raison, imputent aux difficultés économiques des années précédentes, vint enfin celui qui de par sa vision et son leadership saura imprimer au pays un rythme de croissance soutenue sur presque 15 ans.
Économiste de carrière, formé dans l’une des meilleures institutions d’enseignement supérieur américaines (U-PENN), Alassane Ouattara a eu l’opportunité de servir dans plusieurs institutions financières internationales et non des moindres. S’appuyant sur ces diverses et riches expériences, il ne cesse de travailler, inlassablement, afin d’octroyer l’indépendance économique à la Côte d’Ivoire.
Il aura compris qu’au-delà des papiers signés qui octroient l’autonomie politique, le vrai combat se situe sur le front économique et social. Il s’agit de créer les conditions adéquates, à la fois, pour créer de la richesse et en faire bénéficier, in fine, les populations. Que valent 64 ans dans la vie d’une nation ? Pas grand chose lorsqu’on le compare avec les centaines de lustres que certains pays ont accumulés. Pourtant, au petit trot, la Côte d’Ivoire fait son petit bonhomme de chemin, depuis 2012.
N’eut été le triste épisode de la crise politico-militaire qui a culminé en une crise post-électorale sans précédent, le pays aurait déjà atteint des sommets. Toutefois, qu’à cela ne tienne ! En dépit de tout, le pays s’est rapidement remis sur les rails, depuis 2012. Les indicateurs socioéconomiques sont là pour le démontrer. Reste à présent à être suffisamment malins pour préserver et, même, renforcer tous ces acquis.
Oussou Kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké
Département d’anthropologie et sociologie
Expert Analyste socio-politique et économique
Président du Club des Amis du Noble Ado (CADO)
