8e Congrès ordinaire de la LIDHO: Neth Willy Alexandre plébiscité pour un second mandat de 03 ans
La Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) a organisé, du 05 au 08 septembre 2024, son 8e Congrès ordinaire au foyer Jeune Viateur de Bouaké dans la région du Gbèkê. Ce congrès, qui clôture le mandat 2020-2023, a permis à cette organisation non gouvernementale de dresser un bilan de ces 3 dernières années et de renouveler ses organes dirigeants.
À l’issue des élections, Neth Willy Alexandre a été reconduit à la tête du bureau exécutif national (BEN) pour un second mandat de 03 ans. Ce congrès statutaire, qui a réuni les délégués venus des 62 sections de la LIDHO réparties sur l’ensemble territoire national, leur a permis de réaffirmer leur engagement à défendre et à promouvoir les droits de l’homme en Côte d’Ivoire.
Pour rappel, le renouvellement des organes et la mise à jour des textes ont pour finalité d’améliorer l’efficacité de l’organisation dans la mise en œuvre de ses missions. L’innovation de ce 8e Congrès a été l’organisation d’activités scientifiques ouvertes au grand public.
C’est dans cette optique qu’il est revenu au professeur Kamaté Banhouman André, président d’honneur de la LIDHO, d’animer la conférence inaugurale sur le thème : « Quelle contribution des défenseurs des droits humains pour consolider l’État de droit ? ». Un prétexte tout trouvé pour permettre aux participants d’assister à plusieurs panels autour des thématiques pertinentes à savoir :
· La lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire;
· Les droits humains des communautés locales face aux entreprises minières ;
· Les défis et progrès dans la lutte contre les Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG) ;
· La protection des données personnelles et les droits de l’Homme.
Les échanges qui ont suivi, ont permis de faire des recommandations fortes en vue de guider les actions futures de la LIDHO, notamment en matière de plaidoyer dans le cadre de la lutte contre l’impunité, de la protection des populations vulnérables et de la protection des données personnelles.
Il s’agit de :
· Sensibiliser sur les violences domestiques ;
· Vulgariser les lois de protection contre les Violences Sexuelles Basées sur le Genre;
· Renforcer la régulation et la cyber sécurité pour la protection des données personnelles ;
· Impliquer davantage la société civile dans les processus décisionnels.
Créée en mars 1987, la LIDHO a dû attendre 1990 pour être reconnue officiellement. Son premier président fut le professeur René Dégni-Ségui. Organisation indépendante de tout groupement politique ou confessionnel, son objectif général est de travailler à l’avènement d’un État de droit en Côte d’Ivoire. Pour y parvenir, elle travaille notamment au renforcement du système judiciaire, de l’indépendance de la justice et de l’effectivité des droits civils et politiques de façon égalitaire.