Djaka Festival Klalebé 2024 à Divo: Invitée spéciale, la communauté antillaise en immersion dans une plantation et une usine de transformation agricole
Invitée de la 14ème édition du Djaka Festival Klalebé, la communauté antillaise est allée découvrir une plantation de cacao et d’hévéa et une usine de transformation de produits agricoles. C’était le vendredi 16 août dans le village de Béhiri à quelques kilomètres de Divo.
Le village de Béhiri, à quelques 20 kilomètres de la ville de Divo, a reçu, le vendredi 16 août, la communauté antillaise, dans le cadre de la 14ème édition du Djaka Festival Klalebé. C’est au rythme de percussions, baguettes, battements de mains et de chants, que les invités spéciaux venus des Caraïbes, ont été accueillis par le chef de village.
Après les échanges de civilités, le commissaire général de l’événement culturel phare de la région du Lôh-Djiboua qui promeut les valeurs traditionnelles du peuple Dida, Godié, Néyo, Avikam, Alexandre Draman Jhronsix a conduit ensuite ses hôtes dans le canton Garo non loin du village de Béhiri, pour une visite champêtre.
Une toute autre ambiance a prévalu également à l’arrivée de la forte délégation dans la plantation de cacao et d’hévéa de l’opérateur économique agricole, Alphonse Koua, qui est aussi un artisan chocolatier. Tout de suite, ce sont les bananes braisées, de l’igname et des tarots bouillis accompagnés d’escargots à feu doux, qui ont attiré la communauté antillaise, les journalistes, le représentant de Côte d’Ivoire-Tourisme ainsi que quelques membres de l’équipe du Djaka Festival Klalebé.
Après la dégustation de ces mets rapides, le producteur agricole et ingénieur marketing, s’est mis dans la peau d’un guide pour l’occasion, pour expliquer avec passion le processus de transformation des cultures pérennes, à savoir le cacao et l’hévéa qui s’inscrivent dans le thème de l’édition 2024 du festival : ‘’La promotion des chaînes de valeurs agricoles locales’’.
‘’Ce qui nous réunit aujourd’hui avec les responsables du Djaka Festival et nos invités antillais, nous sommes au cacao et nous partageons notre vision agricole. Nous faisons du cacao un produit consommable qui est le chocolat. Nous le faisons avec l’aide d’un partenaire technique à Abidjan pour la transformation’’, explique-t-il.
Et d’ajouter : ‘’Quand je crée un champ de cacao, ce n’est pas seulement pour vendre des fèves. Je dois ajouter une valeur à la fève. Nous devons produire, transformer et consommer. Sur toute cette chaîne de valeur, il y a des emplois pour les jeunes’’.
Alphonse Koua n’a pas manqué de remercier la communauté antillaise qui est venue s’imprégner des cultures pérennes dans une plantation tout en souhaitant voir un partenariat être tissé avec des Antillais pour développer la chaîne de valeur.
Par ailleurs, cette visite guidée s’est achevée par un copieux déjeuner champêtre où des plats antillais se sont entremêlés avec ceux de la Côte d’Ivoire, accompagnés de vin de palme. Il y avait par exemple des boulettes de viande, de la viande de brousse braisée, etc. que tous les invités ont appréciés fortement.
Par la suite, la délégation antillaise est allée visiter une usine de transformation de produits agricoles dirigée par les frères Diakité connus sous le pseudonyme ‘’les jumeaux suprêmes’’. Puis, c’est dans le village de Bada que nos ‘’frères’’ et ‘’soeurs’’ venus de la Caraïbe ont été accueillis pour des échanges de civilités traditionnelles. Les deux ‘’familles’’ sont liées par un jumelage qui dure depuis maintenant 17 ans.