L’Office de sécurité routière (OSER) avec l’appui du Haut conseil du patronat des transporteurs de Côte d’Ivoire, a mis à niveau plus de 10 000 conducteurs qui attendent de recevoir leurs Certificats d’aptitude de conducteur routier (CACR), un nouveau document qui sera bientôt exigé aux conducteurs professionnels en plus de leur permis de conduire.
Cette information a été donnée par M. Ta Bi Tra, conseiller technique du Directeur général de l’OSER et expert en sécurité routière lors d’une campagne de sensibilisation à Grand-Bassam, organisée par l’entreprise de bitumage EKDS Nouvelle le samedi 17 août 2024 dans cette ville historique, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
À en croire, M. Ta Bi Tra, l’État ivoirien dans l’optique de réduire considérablement les accidents de la route dont 94 % émanent de la responsabilité des conducteurs, a institué en 2021 une nouvelle stratégie de sécurité routière incluant le Certificats d’aptitude de conducteur routier (CACR), un nouveau document qui sera exigé aux conducteurs professionnels d’ici 2025 en plus du permis.
« La route précède le développement, elle ne peut jouer ce rôle que lorsqu’elle est sécurisée et cette sécurisation passe par la sensibilisation, la formation et l’éducation des usagers de la route. C’est dans cette vision qu’en 2021, l’État ivoirien a adopté une stratégie nationale de sécurité routière qui prend en compte également, le renouvellement et le rajeunissement du parc automobile », a-t-il dit.
Une sorte de diplôme pour le conducteur professionnel
« Quand on parle d’accident en Côte d’Ivoire, les hommes détiennent 94 % des responsabilités, la route et les véhicules prennent les 6 % restants. Aujourd’hui, la grande part de responsabilité (94 %) qui incombe les hommes, au lieu de nous alarmer, devrait nous réjouir parce que, l’homme, il suffit de lui parler, l’informer et le former, pour qu’il change de manière, ce pourquoi nous sommes là », a ajouté l’expert en sécurité routière à l’OSER.
Poursuivant, il a indiqué que l’État ivoirien a senti qu’il fallait faire en sorte que le transport routier soit professionnalisé. C’est dans ce sens que le CACR a été institué pour permettre aux conducteurs professionnels qui font de la conduite leur gagne-pain, de se différencier des conducteurs occasionnels ou les particuliers au volant de leur voiture.
« Ce document est une sorte de diplôme qui fait du conducteur, un professionnel et le différencie du conducteur occasionnel », a-t-il expliqué plus clairement dans une interview qu’il a accordée au Méridien dans cette ville balnéaire de Grand-Bassam, précisant que «ce CACR, qui est dans une phase transitoire, à terme, sera exigé à tous ceux qui sont des conducteurs professionnels ».
10 000 personnes déjà formées
« Ceux qui détiennent des entreprises de transport routier doivent faire suivre une formation à leurs conducteurs pour avoir la capacité professionnelle de gestion d’une entreprise de transport routier », a-t-il également ajouté. La phase pilote mise en œuvre par l’Etat ivoirien avec l’appui des partenaires au développement a permis de mettre à niveau plus de 10 000 conducteurs.
Ces 10 000 personnes qui ont été déjà formées, attendent de recevoir leur CACR. Après cela, ils vont passer à la phase de nouveaux entrants, a fait avoir M. Ta Bi Tra, précisant que pour le moment, c’est l’OSER qui est habilité à faire cette formation.
« Quand cela entrera en vigueur, c’est-à-dire en 2025, tout transporteur professionnel ne disposant pas ce document en cas de contrôle en plus de son permis de conduire sera passible de poursuite judiciaire », a prévenu l’expert en sécurité routière.
DNG