Slovénie: La Côte d’Ivoire sort grandie de sa première participation à la 10e session de la réunion des parties de la Convention des Nations Unies sur l’eau
Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a présidé, le vendredi 25 octobre 2024, à Ljubljana, en Slovénie, la session parallèle des États de l’Afrique de l’Ouest sous le thème: « Mise en œuvre de la Convention sur l’eau et promotion de la gestion intégrée des ressources en eau par des actions nationales et régionales ». Cela, en marge de la 10e session de la réunion des parties de la Convention des Nations Unies sur l’eau.
Ouvrant les travaux enrichis par divers panels et discussions, le chef de la délégation ivoirienne a salué cette session, qui vise à discuter de l’état de la gestion et du développement des ressources en eau en lien avec les processus de mise en œuvre de la Convention et de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Ce dialogue, selon le ministère des Eaux et Forêts, avait pour objectif d’accélérer les progrès vers une gestion de l’eau durable et résiliente, en particulier en Afrique de l’Ouest et dans d’autres régions du continent.
Le ministre Laurent Tchagba a saisi l’occasion pour appeler l’ensemble des États de l’Afrique de l’Ouest, à proposer des solutions concrètes pour accélérer la mise en œuvre de la Convention sur l’eau et de la GIRE. Aussi, a-t-il encouragé la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Nigeria, le Sénégal, le Togo et son pays, tous représentés à un haut niveau, à relever les défis, à examiner les perspectives et à identifier les opportunités d’appui pour la mise en œuvre de cette convention et de la GIRE. Poursuivant, l’émissaire du gouvernement ivoirien a insisté sur l’importance de proposer des solutions concrètes pour avancer dans ce processus.
Rappelant qu’en Afrique de l’Ouest, 28 bassins hydrographiques transfrontaliers couvrent 71% de la superficie totale de la région, et que tous les États, à l’exception du Cap-Vert, partagent au moins un cours d’eau avec un pays voisin. C’est fort de cela que, le ministre ivoirien des Eaux et Forêts a réaffirmé l’engagement des pays de la région à évoluer d’une gestion sectorielle des ressources en eau vers une gestion intégrée et participative, conformément aux principes adoptés lors de la Conférence de Dublin en janvier 1992.
La création de nouvelles organisations de bassin, telles que celle de Comoé-Bia-Tano entre la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso et le Mali, ainsi que celle de Mono entre le Togo et le Bénin, sont entre autres les résultats de cette synergie d’actions. Toujours selon le ministère, à cela, il faut ajouter, les bassins transfrontaliers de l’espace Mano River Union, qui incluent la Guinée, le Libéria, la Sierra Leone et la Côte d’Ivoire. Pour une première participation à la réunion des parties de la Convention des Nations Unies sur l’eau, la Côte d’Ivoire voit ainsi son leadership davantage renforcé.