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Le porte-parole du gouvernement répond à l’opposition : "Nous sommes dans un pays organisé (...) C’est la CEI qui est chargée de la révision de la liste électorale et c’est à elle de se prononcer"

ELECTION 2025

Le porte-parole du gouvernement répond à l’opposition : « Nous sommes dans un pays organisé (…) C’est la CEI qui est chargée de la révision de la liste électorale et c’est à elle de se prononcer »

À neuf mois de l’élection présidentielle de 2025, l’opposition ivoirienne multiplie les appels en faveur d’un dialogue politique et d’une nouvelle révision de la liste électorale (RLE). Cependant, le gouvernement, par la voix de son porte-parole Amadou Coulibaly, a rejeté ces revendications, renvoyant l’opposition vers les institutions compétentes.

C’est à l’occasion du compte rendu du Conseil des ministres, mercredi 26 février 2025, que le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement s’est exprimé sur la question. Il a affirmé que l’Exécutif n’avait pas à interférer dans ces processus, insistant sur le rôle de la Commission électorale indépendante (CEI).

S’exprimant sur la possibilité d’une nouvelle révision de la liste électorale avant la présidentielle, Amadou Coulibaly a été catégorique : « Nous sommes dans un pays organisé, avec des institutions en place. C’est la CEI qui est chargée de la révision de la liste électorale et c’est à elle de se prononcer. C’est une commission indépendante, et le gouvernement n’a pas à lui dicter ce qu’elle doit faire. »

Le ministre a rappelé que le président de la CEI s’était déjà exprimé sur cette question et que les décisions en la matière étaient prises de manière collégiale par l’ensemble des commissaires, où tous les partis politiques sont représentés. Autrement dit, l’opposition doit s’adresser directement à cette institution si elle souhaite une nouvelle révision du fichier électoral.

Concernant l’ouverture d’un nouveau dialogue politique, Amadou Coulibaly a opposé une fin de non-recevoir, renvoyant l’opposition aux conclusions des précédentes discussions. « Lors du dernier dialogue politique, tous les acteurs se sont accordés sur le fait que les institutions fonctionnent et que, désormais, toutes les questions relatives à leur fonctionnement doivent être traitées au sein de ces mêmes institutions. C’est l’une des conclusions de ce dialogue », a-t-il martelé.

Pour le gouvernement, il n’y a donc pas lieu d’engager de nouvelles discussions sur ces sujets, puisque les cadres institutionnels en place sont censés permettre de traiter toute préoccupation liée aux élections.

Amadou Coulibaly a conclu en critiquant l’attitude de certaines figures de l’opposition, qu’il accuse d’exploiter le concept de dialogue politique pour des raisons purement stratégiques. « Il faut arrêter de faire de la politique politicienne et d’instrumentaliser le concept de dialogue politique pour servir des intentions inavouées », a-t-il déclaré.

Le porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que les institutions mises en place par le chef de l’État étaient fonctionnelles et que les acteurs politiques devaient s’y conformer.

Avec cette position ferme, le gouvernement semble vouloir clore le débat sur ces revendications. Reste à voir quelle sera la réaction de l’opposition, qui pourrait maintenir la pression à l’approche de l’échéance électorale.
Charles Béni

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