Islam et droits de la Femme/ Parrain d’un Concours de lecture du Saint Coran à Divo, Cissé Abdoul Kader (ACCT): « Un homme qui n’a pas d’égards pour sa femme, n’est pas un bon musulman »

Parrain du Concours de lecture du Saint Coran, doté du Prix El Hadj Balla Coulibaly, qui s’est déroulé le samedi 8 mars 2025 à la Cité Alassane Ouattara de Divo, Cissé Abdoul Kader, Agent Comptable Central du Trésor (ACCT), a profité de ce jour spécial dédié à la célébration des droits de la femme, pour rappeler quelques principes de vie prescrits par l’islam concernant l’homme et la femme. 

C’est probablement sa toute première prise de parole publique depuis sa nomination en avril 2024 en qualité d’Agent Comptable Central du Trésor (ACCT). Homme discret, Cissé Abdoul Kader était à Divo le samedi 8 mars à l’invitation du député Famoussa Coulibaly, pour le parrainage de la 5ème édition du Concours de lecture du Saint Coran, doté du Prix El Hadj Balla Coulibaly. 

« Le Coran, livre au sujet duquel il n’y a point de doute; le Coran, livre de discernement, le rappel de sources évidentes pour les pieux. L’exaltation de la grandeur d’Allah par la lecture du saint Coran, est le meilleur acte auquel l’on peut s’adonner en ce mois de pénitence. Car c’est pendant ces jours de ramadan que le Saint Coran a été révélé. Lire donc le Coran en ce mois, est une forme de reconnaissance à Allah notre créateur », a déclaré d’emblée Cissé Abdoul Kader. 

Pour lui, le concours national de psalmodie du Saint Coran doté du prix El Hadj Balla Coulibaly, défunt père de l’honorable Famoussa Coulibaly, est non seulement une reconnaissance en Allâh le miséricordieux mais un exemple à suivre pour tous les cadres musulmans. 

« Je voudrais vous féliciter. Vous êtes un exemple pour les cadres musulmans. Ça sert à rien de toujours partir en oubliant sa base. Rien n’empêche un cadre de faire sa profession, d’être député,  d’être maire, d’être enseignant, d’être ingénieur et parallèlement de faire sa religion comme il se doit. La religion ne gène jamais quelqu’un dans sa vie professionnelle; la religion ne gène jamais quelqu’un dans sa vie politique, dans sa vie familiale,  et c’est ce que vous êtes en train de démontrer. Vous êtes un député, vous êtes au service de la nation, vous votez les lois de la République, mais en même temps, vous n’oubliez pas votre devoir, votre responsabilité envers votre communauté, envers votre religion. Nous sommes particulièrement fiers de vous.  Quel bonheur ! Quelle grandeur ! Merci cher frère de montrer cet exemple à tous les cadres », s’est félicité le parrain. 

Exaltant la laïcité de la Côte d’Ivoire, Cissé Abdoul Kader a plaidé pour la pratique d’une religion qui rassemble et non celle qui divise. « Nous sommes un pays de laïcité. Nous sommes un pays qui fait en sorte que la religion est un socle de relationnel parmi les Ivoiriens. Il n’y a pas de non à la religion. Oui à la religion mais une religion qui rassemble. Et c’est l’exemple que vous donnez aujourd’hui à cette Assemblée où musulmans et non musulmans sont rassemblés pour écouter le Saint noble Coran (…) Nous sommes fiers que dans un pays comme la Côte d’Ivoire, des jeunes de cet âge là, ont mémorisé le saint Coran et récitent avec les règles tel qu’il le faut et qui sont dignes de concours international « , s’est-il réjoui. 

Musulman pieux, l’ACCT a également plaidé pour la professionnalisation des centres de mémorisation et l’encadrement des jeunes apprenants afin de leur ouvrir des opportunités. « Ça, c’est un combat. Il y a des centres de mémorisation. C’est un devoir en tant que cadres, de faire en sorte que ces centres là soient professionalisés, c’est une responsabilité de toute la communauté et pratiquement de nous les cadres. Faire en sorte que ces centres là soient supportés par l’ensemble de la communauté et non pas sur les frêles épaules du seul initiateur », a-t-il ajouté. 

Profitait de la spécificité de la journée du 8 mars qui est la Journée internationale des droits de la femme, le Parrain n’a pas manqué d’avoir une pensée pour toutes les femmes. « Nous reconnaissons vos valeurs. Ces valeurs que très tôt, l’islam a reconnues. En islam, la femme a les mêmes droits que l’homme. Les rôles sont différents mais les droits humains sont les mêmes. Il n’y a pas de supériorité entre l’homme et la femme en termes de droits humains, et cela est consacré par cette belle religion. Donc nous en islam, nous fêtons la femme tous les jours (…) Un homme qui n’a pas d’égards pour sa femme, n’est pas un bon musulman », a lancé Cissé Abdoul Kader. 

David YALA