Agboville : L’ONG Femme en Action réunit des femmes autour d’un atelier « Psycho-culinaire »
En marge des 16 jours d’activisme contre la violence à l’égard des femmes et des filles, célébrée chaque année dans le monde du 25 novembre au 10 décembre, l’ONG Femme en Action en collaboration avec le Collectif des activistes de Côte d’Ivoire(CACI), Engender Health et ODAS, a initié, le dimanche 15 décembre 2024, une journée d’écoute et de cuisine dénommée : « Atelier psycho-culinaire : Saveur de résilience », à l’intention d’une vingtaine de femmes et de filles, au sein du centre d’accueil Kaba Yaya Fofana d’Agboville.
« L’activité d’aujourd’hui au centre Kaba Yaya Fofana de l’ONG Femmes en Action représente pour nous, la dernière étape d’une série d’activités que nous avons mené dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre(VBG). Et précisément aujourd’hui, dans ce centre, il est question que les psychologues que nous avons fait venir d’Abidjan, échangent, écoutent, renforcent et soignent sans moyens médicaux ces survivantes à travers l’écoute parce qu’elles en ont besoin », a expliqué la présidente de l’ONG Femme en Action, Irad Gbazalé.
Puis d’ajouter : « Nous avons associé cette activité à la cuisine parce que les femmes se retrouvent dans la cuisine, elles y sont en famille. Elles se racontent des histoires, elles partagent leur quotidien, leur souffrance, leur douleur. Alors, c’est cette expérience que nous avons captée pour dire qu’il s’agit d’une aubaine qu’il faut saisir. Depuis trois années que nous expérimentons, le retour que nous avons de ces survivantes des VBG est satisfaisant. Autour de la cuisine, c’est plus relax, c’est véridique, c’est motivant et cela permet d’aller de l’avant ».
Pour sa part, Éva Helena Amegboh, coordinatrice du CACI a exprimé sa joie d’avoir été associée à cette initiative. « Nous avons initié cette activité en collaboration avec l’ONG Femmes en Action pour allier à la fois cuisine et psychologie à la lutte contre les violences basées sur le genre parce que nous croyons aussi que cuisiner est un peu thérapeutique. Nous croyons à la résilience des femmes et voulons leur montrer qu’elles ne sont pas seules. Donc, aujourd’hui, il s’agit pour nous de créer un cadre sécurisé pour ces femmes au travers de la cuisine pour soigner leurs blessures, pour guérir les parties de leur corps en tout cas qui ont subi des traumatismes », a-t-elle appuyé.
Pendant près de 04 heures, ces femmes et jeunes filles ont rivalisé d’ardeur pour concocter de délicieux mets qu’elles ont partagés à la fin de la journée, dans une ambiance festive et fraternelle. Notons que ces activités culinaires ont été ponctuées de séances d’écoute avec les psychologues de l’équipe de Psytrotter.
Apporter aux femmes et aux filles les moyens d’être des actrices averties pour le développement et la cohésion dans leurs communautés respectives. Telle est la principale mission que s’est assignée à l’organisation non gouvernementale, qui a vu le jour en 2011.
Ont pris part à l’ »Atelier psycho-culinaire : Saveur de résilience », le chef de service de la Protection judiciaire de l’enfance et de la Jeunesse au tribunal d’Agboville, Anne Sophie Mah et Koffi Benjamin, représentant le directeur régional de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la pauvreté de l’Agnéby-Tiassa.