Le relèvement de leurs fonctions de certains Dg, défraie la chronique s’il ne fait les choux gras d’une certaine presse à tout le moins ; frappée d’incontinence. Les commentaires hasardeux ou à l’emporte-pièce distillés à mal escient par certains médias, traduit bien, sinon leur méconnaissance, du moins leur insuffisance d’informations sur les différences de nature et de degré, sur les statuts (ou situations administratives) des sociétés (publiques ou privées) dont certains responsables, ont-ils été relevés de leurs fonctions.
C’est l’occasion d’éclairer certaines lanternes assombries sur un certain nombre de paradigmes. A la fonction publique, une décision administrative a été prise pour limiter voire plafonner l’âge de la retraite à 60 ans. Cette règle qui n’est pas forcément rigide, s’applique aux Dg de l’administration publique ou de sociétés sous tutelle. C’est ce qui vaut, au niveau principiel ; pour cette catégorie.
A contrario, pour les entreprises qui, bien qu’ayant une tutelle publique, sont exclusivement régies par des règles et modes d’un fonctionnement qui, est strictement privé. En l’espèce, c’est davantage le statut des administrations privées qui y prévaut. Dès lors, les responsables de ces sociétés ne sont promus ou élevés au rang magistral de DG, que conformément à la législation du secteur privé.
Ce statut garantit l’exception de la compétence, plutôt que, la prégnance d’une décision de la fonction publique qui elle, du reste, ne s’applique stricto sensu, qu’aux DG sous subordination des règlements qui en régissent le fonctionnement. Bref. Il faut arrêter les amalgames. Penser une chose, la souhaiter, n’est rien d’autre que de la fiction. Ce qui vaut pour l’un, ne vaut pas forcément pour l’autre. De plus, comparaison n’est pas raison.
Quitter une fonction n’est pas une fatalité
Plus encore, les cris d’orfraie de certains qui reclameraient à corps et à cris la promotion des jeunes, n’ont-ils des yeux pour voir ce que Ouattara a fait ? Des oreilles pour entendre les témoignages des promus eux-mêmes ? Mais, ces jeunes prétendument, ont-ils tous été à la hauteur ? ont-ils tous répondu aux attentes ? C’est dire que la promotion des jeunes n’est ni une garantie de réussite, ni une certitude absolue de rayonnement.
Au regard de ce tableau systémique, les journalistes (?) ou des aigris qui porteraient éventuellement les lubies de certaines forces obscurantistes tapies dans l’ombre, doivent être habités par la bienséance, la courtoisie à l’égard de hauts cadres dont certains ont tant donné au pays, et ceux de Dg gradués qui, bien qu’étant soixantenaires, ne restent pas moins des experts et des références que l’Afrique et le monde nous envient bien souvent.
Aussi, la morale commande-t-elle de ne pas exposer de façon dérisoire et encore moins, de jeter en pâture des hommes ou des femmes qui se sont brillamment illustrés durant leur magister. Quitter une fonction n’est pas une fatalité. Non à l’opprobre sur de grands serviteurs de l’État et du peuple ivoirien. Quitter un poste n’est pas une fin en soi ni une fatalité. Des milliers d’exemples abondent. Alors, balayons devant nos portes et arrêtons de jouer inutilement les cassandres ou les objecteurs de conscience !
Bamba Alex Souleymane
Journaliste Professionnel
PDG des Editions Dunuya Communication
Expert Consultant en Stratégies
Doctorant en Hautes Etudes Internationales
et des Civilisations
Agent d’affaires judiciaires assermenté
Juriste / Conseils
Chevalier de l’Ordre national (2006)
Officier de l’Ordre du Mérite ivoirien (2001)
Commandeur dans l’Ordre sportif (2010)