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ces "Misérables" gens qui vivaient dans le roman de Victor Hugo

CAFÉ CHAUD

Cherté de la vie : Avons-nous, dans notre société d’aujourd’hui, quelque chose de mieux que ces « Misérables » gens qui vivaient dans le roman de Victor Hugo ? (Par Sylvain Takoué) 

Au 19e siècle, Victor Hugo, écrivain français de génie et  à succès, a publié un roman social resté célèbre pour son temps ainsi que pour la postérité, et qu’il a intitulé « Les Misérables ». On y découvre la vie d’une société française alors dissolue, dans des fresques sociales dépouillées, et présentant des vies humaines déshumanisées. 

Les principaux personnages de ce roman y campent des rôles satiriques, défraichis à l’envi. Ils sont de pâles figures spectrales. Jean Valjean, devenu bagnard pour avoir volé par effraction, un soir, du pain chez un boulanger, pour vouloir le donner à manger aux enfants de sa sœur abandonnée par son mari.

Fantine la jeune prostituée qui vendait son corps et ses mèches de cheveux, pour s’occuper de sa fille Cosette… La petite Cosette elle-même, sorte de chose délaissée, enfant maltraitée ayant l’allure d’une gueuse chez des gens sans cœur, où elle a été placée pour survivre.

Devons-nous nous arrêter à eux ?

Car, il y a aussi le tenace et teigneux inspecteur de police, Javert, qui suit à la loupe le bagnard Jean Valjean depuis longtemps évadé du bagne et qui est devenu l’honnête maire Madeleine. Le jeune Gavroche, qui meurt sur les barricades dans Paris en révolution armée. L’étudiant Marius, ardent partisan de cette révolution parisienne, et en quête d’avenir. 

Petit Gervais, le bohémien savoyard, qui erre dans les chemins de campagne, et va où le vent l’emmène, ne sachant quoi devenir. L’évêque, Monseigneur Myriel, qui ment pour sauver des policiers, Jean Valjean qui lui a volé nuitamment son chandelier en argent. 

Les Thénardier, vieux couple d’escrocs qui tiennent une auberge pourrie dans un coin, et qui sont les tuteurs de la petite Cosette… Ce fatras de misérables gens vit dans une société où tout n’est pas donné. La soupe, le pain, le toit, rien n’est bon ni bien pour eux, mais ils s’en contentent, car l’argent leur manque terriblement, à ce point. 

Beaucoup n’ont pas souvent à manger. Beaucoup n’ont pas un toit à eux, où dormir. Beaucoup sont errants comme des ombres. 

Pour tous, vivre n’est pas un art mais une corvée. Le bien-être humain, simple et modeste, manque tellement à chacun, que l’espoir d’un lendemain meilleur n’existe pas. On vit ici et là comme vivent la vermine, les cafards, les rats. Ce qu’il y a, comme dortoirs à payer pour des nuits de passage, ou pour la location, ce sont des gargotes, des masures, des taudis. 

Paris, en ces temps-là, était un grand faubourg crépusculaire… Puis on apprend que Victor Hugo avait, au départ, donné à son roman émouvant, ce titre : « Les petites misères » (Miseria). Quand chacun, dans notre société d’aujourd’hui, se regarde bien en face, pendant qu’on est un citoyen vivant au bas de l’échelle sociale, quel Misérable incarne-t-il, tout au fond de lui ?

Et pendant ce temps, dire que le prince et les siens, et ses suiveurs, richement logés, garnis et sécurisés aux frais du peuple, se la coulent douce, et font ripaille au palais princier… Diantre ! Avons-nous, chez nous, quelque chose de mieux que ces misérables gens qui vivaient de leurs petites misères quotidiennes, de toutes sortes, au siècle français, dans le roman Victor Hugo ?

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