Le ministre Jean Louis Billon, délégué départemental du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) dans la région du Hambol (Nord ivoirien), à 12 mois de la tenue de l’élection présidentielle, reproche aux nouveaux cadres du parti d’être à la traine. Ils ne bougent pas assez sur le terrain et le parti « est trop calme », dit-il dans une interview accordée à Fraternité Matin.
« Aujourd’hui, le parti est trop calme par rapport à l’échéance présidentielle qui approche. Cela fait dix mois que nous avons un nouveau président et nous n’avons pas encore eu le moindre bureau politique. Par ailleurs, le Congrès qui devrait se tenir en octobre de l’an dernier n’a toujours pas encore été reprogrammé. On ne sait pas encore la date de la convention du parti. Or le compte à rebours de l’échéance de la présidentielle 2025 a déjà commencé », a déploré l’ex-ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie.
Selon lui, cela est dû au fait que « les cadres expérimentés ne sont pas mis en avant dans le parti, (car) lorsque Maurice Kacou Guikahué était le Secrétaire Exécutif en Chef, le parti était plus actif, chaque échéance était travaillée minutieusement », marmonne Jean Louis Billon, insistant qu’il est grand temps que « la direction du parti se secoue un peu ».
Contrairement à la nouvelle génération à la tête du parti, M. Billon soutient que la précédente était une équipe qui avait une expérience politique de longue date, mais « aujourd’hui, que ce soit le Secrétaire exécutif ou le président du parti lui-même, ils n’ont jamais été au-devant du parti auparavant ».
Pour lui, il faut que le parti « occupe le terrain politique. Il faut que les différentes instances soient animées, (car) ce sont les instances qui se prononcent sur des sujets d’actualité ». Il ajoute qu’il « n’est pas normal qu’avec un nouveau président, on mette aussi longtemps à tenir un bureau politique qui aurait pu se tenir le mois qui a suivi son élection ».
DNG