Côte d’Ivoire: Voici pourquoi les cours sont à nouveau perturbés dans les écoles
En mission d’informations, le lundi 25 novembre 2024, au lycée d’Excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam, le coordonnateur général national de la Coordination des enseignants du premier et du second degré de Côte d’Ivoire(CES-CI), Koussou Tépi Gervais et 02 de ses camarades, Kotchi Elrick Aimé et Soumahoro Dan, ont été interpellés par la Police, suite une plainte de Diabaté Chérif Fatoumata, proviseur dudit établissement, selon une note transmise par ce syndicat à Lemeridien.ci.
« En vue d’une audition au commissariat de Grand-Bassam, laquelle s’est transformée en arrestation, et malgré toutes les démarches entreprises pour leur libération immédiate, ils y sont encore détenus », indique la motion de protestation signée par Dr Kouadio Richard, coordonnateur général national adjoint 1 de la CES-CI. C’est donc pour protester contre cet état de fait que les cours sont perturbés depuis hier dans plusieurs établissements publics primaires et secondaires du pays.
Ces leaders syndicats, selon le syndicat, sont accusés de troubles à l’ordre public alors qu’ils se trouvaient devant le lycée d’Excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam pour soutenir 04 enseignants de cet établissement, qui feraient l’objet d’une d’affectation jugée injuste.
« Au regard de cette situation, la CES-CI s’insurge contre cette méthode barbare à l’encontre des combattants engagés pour la dignité des enseignants ivoiriens, dénonce les violations de la liberté syndicale consacrée par la Constitution ivoirienne, le statut général de la Fonction publique et les Conventions internationales sur l’expression et la liberté syndicales ratifiées par l’État de Côte d’Ivoire, et réclame la libération sans conditions de ses coordonnateurs nationaux », lance l’adjoint de Koussou Tépi Gervais, avant d’appeler à : « la fermeture de tous les établissements primaires et secondaires publics sur toute l’étendue du territoire national jusqu’au recouvrement de la liberté de ses premiers responsables ».
Après la grève observée, les 15, 16 et 17 octobre dernier, par les personnels du secteur Éducation-Formation, à l’initiative des faîtières syndicales du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation(MENA) et du ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage(METFPA), pour réclamer une prime d’incitation, l’école se trouve à nouveau perturbée. En moins de 03 mois après le début de l’année scolaire 2024-2025, le lundi 09 septembre dernier.
Les regards sont désormais tournés vers la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, prof. Mariatou Koné, qui a reçu, hier lundi 25 novembre 2024, l’Intersyndicale du MENA conduit par son porte-parole principal, David Bli Blé.