Création de contenus vidéos/ À la rencontre de Ghislain Ouattara alias Le Rayder, professionnel des effets visuels VFX: « Je rêve d’Hollywood »
Ghislain Minlehe Ouattara alias Le Rayder est un jeune créateur de contenus qui envisage de s’imposer dans le métier. En 5 ans de présence sur la scène, il s’est fait déjà un nom avec ses nombreuses créations appréciées par de nombreux internautes. Dans cette interview accordée à lemeridien, Le Rayder raconte son parcours et dévoile un pan de ses projets.
Il était un peu plus de 15h lorsque nous retrouvions à la Riviera-Bonoumin ce mercredi 27 novembre, le jeune créateur de contenus et développeur d’application ivoirien, Ghislain Minlehe Ouattara alias Le Rayder, en plein tournage d’une Web-série aux côtés du célèbre Web-humoriste, Ange Freddy, et d’autres Web-acteurs qui seront bientôt révélés.
Dans cette Web-série intitulée ‘’Agent 225’’, qui sera diffusée d’ici quelques semaines voire des mois sur les réseaux sociaux ou même sur des chaînes de télévision, Le Rayder qui tient aussi un rôle, donne également des directives.
Ce jeune de 25 ans, passionné de créations de contenus vidéo, fait son petit bonhomme de chemin sur la toile. ‘’J’ai eu mon Bac en 2019 et je suis actuellement en Master en développement d’application à l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire. En dehors de cela, j’ai travaillé dans plusieurs sociétés en tant que Monteur-vidéo hormis même les réseaux sociaux. Je suis un professionnel des effets visuels VFX (Visual effects en anglais), effets spéciaux. Je monte facilement les vidéos’’, dit-il.
Le Rayder souhaite également avoir une certaine notoriété dans le métier comme Yvidero, Technoush, Eunice Zunon, Segano, Observateur Ebène et bien d’autres qui ont pion sur rue. Il a aussi une forte audience sur les réseaux sociaux où il cumule respectivement 913 000 abonnés sur Facebook, 1,3 million d’abonnés sur TikTok, 63 000 abonnés sur Instagram et 75 000 abonnés sur YouTube.
Il a aussi plein d’idées en tête pour la suite de sa carrière après les créations de contenus. ‘’Je me dis que c’est l’aboutissement, c’est la consécration. On a commencé par les créations de contenus sur les réseaux sociaux. On a déjà démontré qu’on a le potentiel, qu’on a quelque chose en nous. Donc, si éventuellement il y a beaucoup de moyens, on peut envisager de faire des films à grande échelle. Cela va contribuer à développer encore la culture ivoirienne’’, avance-t-il.
Entretien avec Le Rayder
Depuis combien d’années es-tu devenu créateur de contenus?
Bon, il faut dire qu’officiellement c’est depuis 2019 que je me suis mis à fond. Mais avant, je faisais des vidéos dans le quartier où j’habite actuellement avec mes amis. Donc, on va dire que c’est en 2015 que j’ai commencé à faire des vidéos sur les réseaux sociaux avec mes amis. A côté de cela aussi, j’ai fait du théâtre à l’école primaire en classe de CM2, notamment au lycée Mami Adjoua de Yamoussoukro.
Lors d’une compétition théâtrale dans cet établissement scolaire d’excellence, on a décroché la médaille de bronze. Au collège aussi, le théâtre m’a beaucoup suivi parce que je me mettais dans les clubs de théâtre au collège.
Est-ce ce qui t’a poussé à devenir aujourd’hui créateur de contenus?
Je peux dire que je n’avais pas vraiment prévu d’être un créateur de contenus. Ça s’est imposé à moi. C’est une passion qui est survenue dans ma vie au fur et à mesure.
Comment la création de contenus s’est-elle imposée à toi?
Je suis tombé sur l’une des vidéos d’un ami en 2014. Il m’avait laissé son Smartphone et j’ai vu une vidéo comique de lui où il jouait plusieurs rôles et cela m’a plu. Je n’avais jamais vu ça auparavant. Quand j’ai vu, ça m’a plu. J’ai voulu en savoir un peu plus sur comment il faisait et tout et avec quel logiciel de téléphone il travaillait.
J’ai téléchargé ce logiciel dans le téléphone de mon papa et j’ai commencé à apprendre le montage vidéo. C’est là que j’ai commencé avec mes amis en 2015 comme je l’ai dit plus haut. Je faisais des petits sketchs que moi-même je montais.
Pourquoi te fais-tu appeler Le Rayder?
(Il sourit) C’est une longue histoire. Cela n’a rien à voir avec la création de contenus que je fais. C’est un nom que je me suis donné à l’adolescence quand on jouait aux jeux vidéos. Il y avait un personnage dans un film intitulé ‘’San Andreas’’, que j’aimais beaucoup. Lorsqu’il a fallu créer mon compte Facebook, j’ai mis ce pseudonyme en plus de mon prénom.
Ca m’a suivi quand j’ai commencé à faire la création de contenus. Vu qu’on me connaissait avec ce nom pourquoi ne pas continuer avec ? J’ai vu qu’on me connaissait beaucoup avec ce nom au quartier.
Comment s’est faite ta collaboration avec Ange Freddy, le célèbre Web-humoriste ivoirien?
Oh, Ange Freddy est d’abord un grand frère qui m’a soutenu depuis le début dans l’aventure de créateur de contenus avec mon équipe. Il a vu qu’on avait du potentiel. Il est venu vers nous pour nous féliciter dans un premier temps pour nous dire : ‘’Vous faites du bon boulot et tout’’.
On a discuté et mis en place une collaboration en 2020. Après ça, on a gardé le contact et il y a une certaine affinité entre nous. Il me donne beaucoup de conseils et en tant que devancier, je l’écoute. Quand je peux l’aider, je l’aide et lorsqu’il a besoin de moi pour les effets visuels et tout, je suis toujours disponible pour lui. Voilà, c’est en quelques sortes une relation de grand frère et petit frère.
Veux-tu te mettre en arrière-plan ou au devant de la scène ?
Bon, j’ai déjà une étiquette, un nom. Je suis condamné à être au devant de la caméra. Je veux développer moi-même mes propres projets, ma carrière d’autant plus qu’on me connaît déjà.
Combien de Web-séries as-tu déjà réalisées?
J’ai fait pas mal de Web-séries. J’ai commencé par ‘’Garba’’ où j’ai réalisé 12 épisodes. C’est cette Web-série qui m’a révélé. On a commencé en 2019 et c’est terminé en 2021. Après ça, il y a eu ‘’Lapouass’’, ‘’Le Voleur’’ avec quatre épisodes. On essaye de dénoncer dans la satire certains faits-divers, faits de société dans nos films. C’est en quelque sorte notre rôle vu qu’ il y a des gens qui nous suivent, des gens qui nous regardent. C’est à nous de porter aussi des messages à travers nos Web-séries.
Est-ce que tes parents ont accepté en dehors des études, de te soutenir dans ce métier ?
Oui ! Ils sont fiers de moi. Ils m’encouragent comme ils peuvent.
Quels sont les projets de Le Rayder?
Avec mes amis, nous projetons de créer une structure où on pourra éventuellement faire des grandes réalisations de films avec des effets spéciaux à l’image de grands studios de cinéma comme Marvel à Hollywood. C’est un peu le petit rêve que je nourris avec mon équipe. Actuellement, je travaille notamment sur des courts-métrages. Je suis en pleine écriture. Ce sont des projets que je compte réaliser dans les années à venir.