Il est des hommes dont le parcours dérange. Des hommes dont la seule présence sur l’échiquier politique ébranle les certitudes et fait vaciller les bastions du passé. Tidjane Thiam est de ceux-là. Depuis son retour, il suscite l’espoir chez certains et l’inquiétude chez d’autres. Alors, faute de pouvoir attaquer sa compétence, son intégrité ou sa vision, on tente d’installer un débat stérile, un faux problème, une distraction savamment orchestrée : sa nationalité, lui le descendant de BOIGNY et de KIMOU YAMOUSSO. Mais que cherche-t-on réellement ?
La loi est pourtant claire : pour prétendre à la magistrature suprême, il faut être exclusivement ivoirien. C’est une condition intangible, une exigence à laquelle nul ne peut se soustraire. Si Tidjane Thiam avance, c’est parce qu’il connaît les règles du jeu, et qu’il s’y conforme scrupuleusement. Alors pourquoi cette obsession, cette insistance maladive à brandir un doute là où il ne devrait pas y en avoir ?
L’OMBRE DE L’INCERTITUDE, UN REFUGE POUR LES SANS-VISION
On le sait, lorsqu’un homme fait peur, on ne le combat pas toujours sur ses idées. On tente de le salir, de l’alourdir de suspicions, de détourner son élan.
-Lui reproche-t-on un manque de compétence ? Impossible, tant son parcours force le respect.
– Lui reproche-t-on un manque de probité ? Insensé, tant son nom est synonyme d’intégrité.
– Lui reproche-t-on une absence de vision pour la Côte d’Ivoire ? Ce serait risible, tant ses propositions redessinent déjà les contours d’un pays réconcilié et prospère.
Alors, on cherche ailleurs. On fouille, on creuse, et faute de mieux, on s’accroche à un détail administratif. Mais derrière cette agitation se cache une vérité bien plus amère , le débat sur la nationalité n’est qu’un écran de fumée. Une stratégie pour occulter l’essentiel, pour éviter les questions qui fâchent vraiment :
– Comment sortir la jeunesse du chômage de masse ?
– Comment sortir de l’inflation qui écrase les familles ?
– Comment freiner les inégalités sociales qui s’aggravent ?
– Comment redistribuer équitablement les richesses du pays ?
– Comment lutter contre la corruption qui gangrène l’État ?
– Comment relancer notre économie pour la rendre forte et inclusive ?
– Comment réconcilier véritablement les ivoiriens ?
Voilà les vraies questions. Celles qui comptent. Celles que certains refusent d’aborder.
L’HISTOIRE NE S’ÉCRIT PAS AVEC DES ARGUTIES
Les grands hommes ne se laissent pas distraire. Ils avancent avec la force de leur vision et la constance de leur engagement. Lorsque Félix Houphouët-Boigny, grand-père de Tidjane Thiam, bâtissait la Côte d’Ivoire moderne, personne ne discutait de son passeport, mais de son ambition pour le pays.
Mais en Côte d’Ivoire, certains préfèrent s’accrocher aux ficelles usées des divisions et des débats sans fin. Ils croient, à tort, qu’en agitant l’ombre, ils feront oublier la lumière.
UN DESTIN EST UNE FORCE QUE RIEN NE DÉTOURNE
La question de la nationalité sera tranchée par les institutions compétentes, conformément à la loi. Il n’y a donc aucun mystère, aucun flou, aucune ambiguïté. Que ceux qui spéculent sachent une chose, aucune forfaiture ne peut changer la destinée d’un homme.
Les rumeurs s’éteignent là où les faits s’imposent. Les querelles s’épuisent là où l’évidence triomphe. Les doutes s’évanouissent là où la conviction éclaire le chemin.
Tidjane Thiam ne se laissera pas freiner par des débats inutiles. Il avance. Avec la force du mérite. Avec la puissance du travail. Avec la détermination d’un homme qui sait que l’avenir appartient à ceux qui le bâtissent, non à ceux qui le commentent.
Alors débattons, oui. Mais débattons sur l’essentiel : l’avenir de la Côte d’Ivoire.
Hamed Koffi Zarour,
Militant du PDCI-RDA
