Interview/ Doh Emile Charles-Léa (cadre du PPA-CI): « Gbagbo sera candidat; il sera élu et il dirigera à nouveau cette Côte d’Ivoire »
Doh Emile Charles-Léa est Chef d’entreprise et Cadre au Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI). Natif de Kangbapleu, dans la sous-préfecture de Mahapleu (Danané), il jouit d’une popularité dans le Oua, canton qui l’a vu naître. En marge de la cérémonie de pose de première de l’école primaire du village Kangui le 25 janvier 2025, il se prononce sur l’actualité du moment.
Pourquoi avoir accepté le parrainage de la cérémonie de pose de la première pierre de cette école primaire ?
J’ai été d’abord séduit par le contenu des activités de la mutuelle de développement de Kangui. Puis, il y a notre contribution en qualité de fils et cadres du canton Oua à apporter ça et là vu que les problèmes de nos villages sont similaires. Les difficultés liées aux routes, aux écoles en paillotes pour la plupart, aux infrastructures sanitaires, traînent à trouver des solutions durables.
En acceptant ce parrainage, je ne souhaite que tracer les voies de l’union pour le développement du canton. Il nous faut une action collégiale et de synergie pour nos populations. Kangui comme le reste du canton Oua, a besoin de développement. Il est temps que nous réalisions que la meilleure politique est celle qui sert le grand nombre. Et non un clan.
Doh Emile Charles-Léa est également Cadre et membre influent du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire. Entre la politique et le développement, quel est votre choix pour vos parents ?
Je n’ai pas de choix à faire ! Car il n’y a pas de développement sans la politique. En pensant développement, on fait toujours la politique. Me concernant, j’opte toujours pour la politique constructive : celle qui apporte des solutions aux problèmes des populations et qui reste inclusive donc opposée à la politique politicienne axée sur le mépris et la division. C’est à cette école du social que je suis allé avec le président Laurent Gbagbo.
Vous avez pris part aux législatives de 2021. Aujourd’hui, avec du recul, avez-vous le sentiment de n’avoir pas été compris par vos parents ou que vos recettes leur étaient utopiques ?
Ni l’un ni l’autre. Je l’ai dit. Je préfère la fraternité que tout ce qui est susceptible d’être des germes de fractures sociales. Nous avons perdu des élections législatives chez nous non pas pour un quelconque message ambigu encore moins pour des recettes utopiques mais du seul fait des conditions dans lesquelles ces joutes se tiennent toujours contre l’opposition. Certainement que le contexte s’est prêté à la galère des candidats de Laurent Gbagbo qui lui-même était en détention à la Haye.
Bon nombre de cadres du parti étaient en exil ou en prison. Nous-mêmes vivions au pays par pure conviction. A ces faits, la technologie électorale mise en place localement, est venue tracer notre échec. J’aime mon canton pour le voir se déchirer pour une élection quand bien même nous avions assez d’éléments pour contester les résultats issus des urnes. Je ne pouvais cautionner une crise post-électorale dans notre canton.
Aujourd’hui, la vérité est à la portée de tous. Nos parents ont compris. Ma prière est que nos gouvernants admettent l’importance de l’opposition et sa participation aux élections locales ! Au reste, nous gardons espoir pour 2026 car davantage déterminés avec le retour de notre leader. Voilà l’essentiel !
Nous sommes dans une année électorale. Où se situe le PPA-CI, votre parti politique, dans le débat politique régional là où le Tonkpi semble majoritairement dominé par le RHDP ?
Le Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire n’a pas à se situer dans un quelconque débat. Il prend part à la vie de la Nation. Nous sommes un parti socialiste, panafricain créé dans le sillage du retour du président Gbagbo.
Nous avons notre identité consistant à défendre des idées socialistes, panafricanistes et souverainistes. La politique telle qu’elle se mène au plan national, est ce que je souhaite pour mon canton qui a fort besoin de sortir de l’enclavement?
Parlons de votre leader justement ! Croyez-vous en sa participation aux élections présidentielles de 2025 ?
Au PPA-CI, nous ne doutons pas un seul instant de sa participation aux futures présidentielles parce que son inscription sur la liste électorale sera faite.
Sinon, quelle sera votre réaction ?
Il n’est pas question de mes réactions personnelles. Notre matrice étant déterminée par ce que définit le PPA-CI en termes de conduite à tenir. Nous nous alignerons sur toutes décisions prises là-haut. Mais je suis convaincu que Laurent Gbagbo sera le candidat du PPA-CI et il sera élu et il dirigera à nouveau cette Côte d’Ivoire. C’est clair. Il n’y a pas de débat !
Quelles sont les chances de Laurent Gbagbo pour revenir aux affaires en Octobre 2025 ?
Laurent Gbagbo n’ira pas faire de la figuration. A ces élections, il va pour gagner. Comme il aime à le dire, il est un enfant des élections qui reviendra au Palais seulement par les urnes pour continuer ce qu’il a commencé pour son pays…
Même face au président Ouattara présenté comme la seconde chance de la Côte d’Ivoire après Houphouët-Boigny ?
(Rires). Laissez les gens jaser et spéculer ! La vérité des urnes est toute autre.