Il est temps d’ouvrir les yeux face à l’ambition démesurée et déconnectée de Tidjane Thiam. Pendant que certains se battent quotidiennement pour le développement de la Côte d’Ivoire, d’autres reviennent après plus de 22 ans d’absence pour réclamer un fauteuil présidentiel comme s’il leur était dû. Mais sur quelle base ? Être premier de classe ne fait pas un président.
Monsieur Thiam aime rappeler qu’il a été “premier de classe” au Lycée Classique ou major à polytechnique de Paris. Très bien pour lui. Mais est-ce là un critère pour devenir président de la République ? Absolument pas. Nous avons tous connu des camarades brillants à l’école, mais la gestion d’un pays demande bien plus qu’un tableau d’honneur.
La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un technocrate déconnecté, mais d’un leader proche du peuple. Au collège, nous étudions sous des lampadaires et nous avons été aussi des premiers de classe. Avons-nous pour autant prétendu diriger un pays ? Non. Si le mérite académique suffisait, des milliers d’Ivoiriens brillants seraient présidents aujourd’hui. Diriger, c’est comprendre les réalités du terrain, pas brandir un diplôme ou des réussites personnelles.
Où étiez-vous pendant les 22 dernières années?
Pendant que la Côte d’Ivoire traversait des moments difficiles, où était Tidjane Thiam ?
• Lors de la rébellion qui déchiré le pays, il était absent.
• Quand des milliers d’Ivoiriens étaient déplacés internes et externes, il n’a rien fait pour soulager leurs souffrances.
• Pendant les crises économiques, sociales et politiques, il roulait carrosse et mangeait du caviar à l’étranger.
La vérité est simple : Monsieur Thiam n’a jamais vécu les réalités du peuple ivoirien. Il n’a pas connu les nuits sans sommeil, les écoles fermées, les villages désertés, ni les familles endeuillées. Peut-on prétendre diriger un pays qu’on a fui pendant plus de deux décennies ? Non.
Une absence totale de patriotisme et d’engagement
Un leader se définit par son amour pour son pays et son engagement envers son peuple. Qu’a fait Tidjane Thiam pour la Côte d’Ivoire pendant ces 22 ans ?
• Aucune action humanitaire, aucun soutien aux déplacés, orphelins ou jeunes en difficulté.
• Aucune présence aux côtés des familles ivoiriennes dans les moments de douleur. Quand les parents de Bédié, Houphouët, Amadou Gon ou Zady Kessé (proches collaborateurs) nous ont quittés, où était-il ?
• Aucun militantisme au sein de son parti. Monsieur Thiam n’a gravi aucun échelon par le travail ou l’engagement au sein du Pdci-rda. Il est arrivé par succession matrilinéaire, comme un héritage familial.
Les Ivoiriens doivent comprendre une chose : un président doit être un bâtisseur, pas un spectateur. On ne peut pas apparaître du jour au lendemain, après des années de silence, et prétendre guider un peuple que l’on a ignoré.
Le fauteuil présidentiel n’est pas une chaise royale
Le poste de président de la République n’est pas un trône réservé à une élite ou à une tribu. Il ne suffit pas d’être issu d’une grande famille pour y prétendre. La Côte d’Ivoire appartient à tous ses enfants, qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest.
Diriger, c’est servir, pas se servir. Tidjane Thiam doit nous expliquer pourquoi, pendant plus de deux décennies, il s’est désintéressé des Ivoiriens. Pourquoi aujourd’hui, alors que le pays se redresse, il revient avec des ambitions présidentielles ?
La Côte d’Ivoire mérite mieux
Les Ivoiriens ne sont pas des moutons. Nous savons reconnaître un leader sincère d’un opportuniste. La Côte d’Ivoire a besoin d’un président :
• Qui a partagé les souffrances du peuple.
• Qui connaît les réalités du terrain.
• Qui a prouvé son amour pour le pays par des actions concrètes.
Monsieur Thiam, si vous avez actionnez des “répéros” et “camoraciens” pour prendre la tête du PDCI-RDA, c’est votre problème. Mais sachez que le fauteuil présidentiel n’est pas une chaise royale des Akouê. Ce fauteuil appartient au peuple ivoirien, et il se mérite par le travail, l’engagement et le patriotisme.
En conclusion, la Côte d’Ivoire a traversé des épreuves douloureuses sans vous. Aujourd’hui, elle n’a pas besoin d’un homme qui a fui pendant 22 ans pour revenir en sauveur autoproclamé. Les Ivoiriens méritent mieux. Respectez ce peuple qui a su se relever sans vous. Un président, c’est un bâtisseur, pas un fantôme qui réapparaît à la veille des élections.
Kokora Nzi, Secrétaire National Adjoint des militants de l’extérieur.