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Nicolas Machiavel, auteur italien ingénieux,

CAFÉ CHAUD

Machiavel a-t-il été vraiment compris par nos dirigeants d’Etat, dans le monde, qui ont fait de ses préceptes politiques leurs atrtributs attitrés (Par Sylvain Takoué) 

Nicolas Machiavel, auteur italien ingénieux, qui a cherché et peu gagné son pain dans le sérail du pouvoir dans une Italie alors secouée par les crises politiques intestines entre royaumes, a écrit et publié un livre bien célèbre, qu’il a simplement intitulé « Le Prince ». 

Pour la philosophie politique insolite et paradoxalement « recommandable », qui y est développée, cet ouvrage est devenu, longtemps après l’époque de Machiavel, un livre de chevet de bon nombre d’hommes d’État du monde contemporain. Ils y ont trouvé, à leur goût, les enseignements politiques « machiavéliques », sur l’art de gouverner un pays, que l’auteur italien étalait avec un certain tact.

Il y conseillait notamment les princes à incarner, tour à tour, au gré des circonstances politiques survenant dans leur pays, soit un Renard, soit un Lion (ou un Loup). En fait, selon les circonstances politiques intérieures ou extérieures du moment, le prince devait se prévaloir de l’un des attributs de ces animaux, et se comporter comme un renard (pour ruser afin de résoudre par diplomatie ou par feinte une situation d’honneur), ou comme un lion (pour imposer, avec une certaine cruauté, la paix qu’il fallait).

Ces precepts politiques ont, par la force des choses, valu à Machiavel, d’avoir laissé à la postérité un qualificatif péjoratif : le « machiavélisme », pour signifier la propension qu’a une personne à faire le mal. Ainsi, pendant qu’il était le tout-puissant Führer (Guide) du 3e Reich (Empire) allemand, Adolf Hitler s’était attribué le nom de Loup, et fait appeler « Tanière du Loup », son refuge attitré du Bergoff.

Vers la fin de son pouvoir de Loup, il avait, de justesse, n’eût été son acte de suicide, failli être pris dans sa Tanière, comme l’animal qu’il disait incarner, et qui était ainsi traqué par les Alliés occidentaux, ses farouches ennemis. Pour les princes au pouvoir, qui, en ayant lu le livre de Machiavel, s’identifient au Renard, au Lion ou encore au Loup, et qui, régnant pour longtemps sans vouloir partir du pouvoir, se tapissent confortablement dans leur Tanière, l’exemple d’Hitler reste à méditer. 

Autre exemple plus près de nous et de notre temps : un prince africain, qu’un autre prince d’Europe qualifiait de « Renard politique », n’avait-il pas fini par être lui aussi traqué dans sa Tanière, pour finalement y être débusqué à coups de canons ? Après lui, à qui le tour ?

Mais il faut d’ailleurs se poser une question utile : a-t-on  bien lu Machiavel ? 

De nombreux analystes politiques affirment que les recommandations politiques de son fameux livre, ne valaient que pour la situation politique de l’Italie de son temps, alors subdivisée en petits royaumes dont les princes rivalisaient rageusement entre eux pour s’évincer du pouvoir…

Par exemple, incarner le Lion, pour imposer la paix, disent-ils, vaut pour le cas où le pays du prince est attaqué par l’armée d’un autre prince, et non être un Lion cruel dans la politique intérieure du pays. Machiavel a-t-il finalement été vraiment compris par nos dirigeants d’Etat, dans le monde, qui ont fait de ses préceptes politiques leurs atrtributs attitrés pour être ce qu’ils rêvent eux-mêmes d’être, et non ce que les peuples veulent ?

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