Participation ivoirienne aux Jeux olympiques de Paris: L’heure des bilans et surtout, d’en tirer les leçons (Par Dr Oussou Kouamé Rémi)
Les lampions se sont définitivement éteints sur la XXXIIIème olympiade qui s’est déroulée à Paris, du 26 juillet au 11 août. Après ce rendez-vous sportif de haut niveau, c’est l’heure des bilans et, surtout, c’est le moment d’en tirer les leçons. En dépit des entraînements intenses et des nombreux sacrifices consentis, le succès n’a pas toujours été au rendez-vous pour tous.
Certes, il y a eu des records de battu (39 records olympiques et 12 records du monde), mais il y a également eu pas mal de frustrations, de contre-performances et de déception.
Les États-Unis ont, une fois de plus, démontré leur suprématie, en s’adjugeant pour la cinquième fois d’affilée le plus grand nombre total de médailles (126), suivis par la Chine (91), le Japon (45), l’Australie (53) et la France (64), en 5ème position.
Dans tous les cas, l’Afrique, dans son ensemble, s’en sort avec 39 médailles, avec le meilleur premier classé 17ème, le Kenya (11 médailles, dont 4 en or, 2 en argent et 5 en bronze), suivi par l’Algérie qui totalise 3 médailles, dont 2 en or et 1 en bronze.
Quant à la Côte d’Ivoire, sur 13 athlètes présentés, elle ne dut se contenter que d’une seule médaille de bronze, celle décrochée par Cheick Sallah Cissé, en Taekwondo (+ 80kg), ce qui lui confère le 10ème rang en Afrique et le 84ème, dans le monde.
près tout, est-ce une surprise en soi que ce soit les mêmes pays qui engrangent toujours le plus grand nombre de breloques? Il est certes vrai que plus le pays regorge d’athlètes dans plusieurs disciplines, plus grandes sont ses chances d’emmagasiner plusieurs médailles. Toutefois, est-ce seulement suffisant comme critère pour obtenir beaucoup de médailles? Que non!
L’essentiel n’est pas de participer
Il est clair que les performances des athlètes dans ces rendez-vous cruciaux vont largement au-delà de leur nombre. Il s’agit, au contraire, de mettre en place une véritable politique du sport, fondée non seulement sur des investissements massifs, tant au plan économique que scientifique, mais encore sur le recrutement et l’encadrement des athlètes dans diverses disciplines.
On a vu l’exemple de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), où la Côte d’Ivoire n’a pas lésiné sur les moyens pour atteindre ses objectifs. Or, à ce jeu, l’Afrique semble peu rompue. Alors, à un moment donné, il est évident que certaines voix finiront par s’élever pour remettre en question la célèbre phrase du Baron Pierre de Coubertin qui dit que l’essentiel est de participer.
Oussou Kouamé Rémi
Enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara-Bouaké