Protection des migrants: Le Haut-Commissariat des Nations Unies salue les avancées de la Côte d’Ivoire
Mme Sylvie Kouamé, Officier de droits de l’homme et Responsable du projet Promis en Côte d’Ivoire, s’exprimant au nom de M. Robert Kotchani, Représentant du Bureau Régional du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest, à l’occasion de la journée internationale des migrants, a salué le mercredi 18 décembre 2024 les avancées de la Côte d’Ivoire en matière de protection des migrants.
Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale des migrants, célébrée chaque 18 décembre, le Haut Commissariat des Nations Unies, après Abengourou l’an dernier, a organisé en partenariat avec l’État de Côte d’Ivoire à travers le ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, et le mouvement de la société civile GOSCIMI-CI un panel cette année 2024 à Abidjan.
A l’ouverture de ce panel, Mme Sylvie Kouamé a affirmé que la Côte d’Ivoire est historiquement reconnue comme étant une terre d’hospitalité accueillant beaucoup de migrants en provenance du monde entier et en majorité des pays de la sous-région ouest-africaine. En la matière, elle s’est permise donc de saluer les efforts de l’Etat de Côte d’ivoire pour les avancées sur le plan institutionnel et juridique qui visent à établir un cadre de protection des droits de l’homme de tous, y compris pour les personnes migrantes.
Cependant, elle n’a pas omis de souligner que les droits de l’homme des migrants ne sont toujours pas respectés dans un contexte mondial où les flux migratoires ne cessent de croître, ajoutant que ces hommes, ces femmes, ces jeunes et ces enfants en situation de migration sont souvent confrontés à des situations d’extrême vulnérabilité, les exposant à des risques graves telles que l’exploitation, la violence sous plusieurs formes, la détention arbitraire, et malheureusement, au trafic d’êtres humains.
Pourtant, a-t-elle poursuivi, les États ont l’obligation de respecter, protéger et réaliser les droits de toutes les personnes relevant de leur juridiction, sur la base d’instruments pertinent auxquels ils ont souscrit.
Elle a soutenu que le Bureau Régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest, conformément à son mandat de promotion et de Protection des droits de l’homme, apporte conseils et expertise aux institutions et autres acteurs des Etats de la sous-région, sous la forme de coopération technique, y compris dans le domaine thématique spécifique de la migration, évoquant le projet PROMIS dont elle a en charge en Côte d’Ivoire.
Le projet PROMIS, a-t-elle expliqué, est une initiative conjointe du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) financée par le royaume des Pays-Bas visant à renforcer les capacités des États de l’Afrique de l’Ouest à adopter une réponse basée sur les droits humains face au trafic illicite de migrants et à répondre efficacement aux violations des droits humains liées à la migration irrégulière.
PROMIS apporte spécifiquement aux organisations de la société civile son soutien technique pour renforcer les capacités nationales afin de mieux protéger les migrants et leur accès à la justice conformément au droit et aux normes internationales en matière de droits de l’homme, a ajouté Mme Sylvie Kouamé.
Mme Touré Muriel, Chef de cellules communication à la Direction de la lutte contre la traite des personnes, au ministère de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté, dans sa communication inaugurale de la cérémonie s’est attardée sur le trafic illégal des migrants, l’état des lieux, les causes et les conséquences en Côte d’Ivoire.
Le thème général retenu de la célébration de cette année est: « Chaque pas ». Quant au panel qui a réuni d’éminents experts, autour des thématiques très enrichissantes avait pour objectif de nourrir un débat constructif, de proposer des pistes d’amélioration et, surtout, de renforcer le cadre légal et institutionnel pour une meilleure protection des droits des personnes migrantes. Les thèmes abordés ont mis en lumière l’importance d’une coopération multisectorielle et inclusive en faveur des migrants.