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Quelle différence entre l'Allemagne nazie d'hier et l'Occident d'aujourd'hui ? (Par l'écrivain ivoirien Sylvain Takoué ) 

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Quelle différence entre l’Allemagne nazie d’hier et l’Occident actuel? (Par l’écrivain ivoirien Sylvain Takoué ) 

C’est le titre, en allemand, du seul fameux livre politique provocateur d’Adolf Hitler. Il l’a écrit (ou plus exactement l’a dicté à l’un de ses fidèles), dans les années 1925, dans sa cellule de prison où il purgeait sa peine pour avoir intenté un coup d’État à Munich, qu’il a raté.

Alors encore illustre inconnu dans le pays qui se relevait mal des lendemains sombres de la Première Guerre mondiale, Hitler ne manquait pas d’occasion pour crier au loup dans les brasseries de Munich, où il haranguait les militants du futur parti nazi : là, il jurait vengeance de la chère patrie allemande, que les Vainqueurs occidentaux de la guerre éreintaient par une lourde sanction d’asphyxie économique, qui était la prime qu’ils se payaient en spoliant l’Allemagne de ses rentes, y compris même la houille.

De plus, Hitler dénonçait la prise en otage autarcique de l’économie allemande, dans toutes des composantes financières, par la communauté étrangère juive. À la tête d’un groupuscule du petit parti politique qu’il avait empoigné, Hitler tenta alors alors une première expérience de renversement politique intérieur : faire chuter, par des coups de feu, le gouvernement du très vieux chancelier Himdenburg. L’affaire échoua, et Hitler et ses partisans furent emprisonnés. 

En prison, il réfléchissait à un possible retour sur scène. La stratégie changea, car il avait opté pour une action politique : se faire élire chancelier. C’est en se fixant cet objectif qui masquait d’ailleurs mal son stratagème de parvenir au pouvoir en douceur par élection, puis se révéler à sa vraie nature d’intriguant, qu’il fit publier son livre « Mein Kampf » (« Mon Combat »).

Il y étalait sa mégalomanie politique enrobée dans l’idéologie de la social-democratie. En fait, la pensée hitlérienne était la seule ligne de conduite à imposer, le moment venu, à la future Allemagne nazie. Devenu effectivement chancelier à la suite des élections, Adolf Hitler se fit appeler le Fürher (Guide suprême), qui se voyait le génie politique nouveau, né pour bâtir un 3è Reich (Empire) qui durerait mille ans.

L’occasion tant rêvée, de venger enfin l’Allemagne, lui était ainsi donnée. Son combat politique, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, allait dès lors prendre forme, sous des allures hallucinatoires : une tragédie juive lourde de conséquences, puis l’épuration raciale pour une nouvelle race aryenne rêvée, puis le drame de la Seconde Guerre mondiale. 

L’Empire nazi était là en marche sous le battement sinistre des bottes de l’armée hitlérienne. La suite est connue : l’hégémonie de l’Allemagne nazie a étalé l’horreur de la barbarie. Hitler resta une figure toute aussi sinistre dans l’Histoire… La leçon est que la guerre, pratiquée par les Hommes, est une horreur et une barbarie pour les Hommes.

Si Hitler a été férocement combattu au 20e siècle, par les Alliés occidentaux, pour ses fantasmes de domination et d’hégémonie, notamment traduits par sa politique zélée de conquête de l’espace vital, que montre de contraire au monde du 21e siècle, l’Amérique qui commande à l’Occident collectif ? 

A-t-elle remplacé l’Allemagne nazie d’hier, dans l’élan vorace de mettre, aujourd’hui, le reste de notre humanité contemporaine sous sa botte de « Gendarme du monde » ? Une Troisième Guerre mondiale, sans doute décidée par cette Amérique tirant fierté de se qualifier de « Grande Démocratie », est-elle une autre nouvelle « mission civilisatrice » de l’Occident ?

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