Rap ivoire: Pourquoi DIDI B n’a pas d’égal; HIMRA doit encore apprendre

Ils sont nombreux qui découvrent DIDI B, mais peu qui le connaissent réellement. Le talent dont fait montre ce jeune garçon, jadis très timide et insolemment respectueux, il le tient de ses origines Gagou, il l’hérite de son père (Abou Bassa), de sa mère (Péhoula Zéréhoué), du père de son père (Bomou) et du frère de son père (Bomou Mamadou). 

Le père de Didi B, Bomou Aboubacar Bassa alia Abou Bassa est un pianiste émérite, un comédien-chanteur qui joue à tous les instruments. Il est également arrangeur et un metteur en scène qui a fait les beaux jours du célèbre village Kiyi. Sa génitrice, Péhoula Zéréhoué est une chorégraphe-danseuse hors norme, trop tôt disparu. 

Son décès avait même profondément bouleversé l’univers des arts et de la culture. Tout le monde était sous le choc. L’oncle de DIDI B, Bomou Mamadou, lui n’est pas à présenter. Le père, Abou Bassa, rappelons-le, fut le chef d’orchestre du célèbre Ensemble Kotéba et l’arrangeur du groupe Sakoloh dont le succès est connu de tous.

Didi B est né dans un environnement où la musique, la chorégraphie, la créativité et le talent étaient les principaux menus qui ont forgé sa croissance. Il a longtemps sucé aux mamelons de l’art dans toute sa pluralité avant de s’épandre au monde aujourd’hui. 

C’est pourquoi, tout comme son père, aucun instrument n’a de secret pour lui. Super arrangeur de son état, le succès qu’il connait aujourd’hui est le fruit d’une longue période d’apprentissage au sein d’une institution artistique composée des meilleurs concepteurs dont Wèrè Wèrè Liking, Pape Gnepoh, Zadito Jonas, Boni Gnaoré, Nserel Njock, Massidi Adiatou, Péhoula Zéréhoué (paix à son âme), Dobé Gnaoré… Il y a donc ceux qui sont arrivés à la musique par Mode et Didi B, conçu dans l’Art.

Par Léon SAKI