Une coalition d’une dizaine de partis politiques de l’opposition ivoirienne, dont le PDCI, le MGC, le GPS, le Cojep et le PPA-CI, ont animé un point de presse ce vendredi 9 août 2024 à Abidjan pour dénoncer le processus électoral actuel tel qu’engagé par la Commission électorale indépendante (CEI) et réclamer que la révision de la liste électorale soit ouverte jusqu’à 3 mois de l’élection présidentielle de 2025.
Portant la voix du collectif de ces partis politiques de l’opposition ainsi que deux mouvements de la société, notamment la FIDHOP et la PEC-CI, la présidente du Mouvement des générations capables (MGC) Mme Simone Ehivet, l’ex-épouse de l’ancien chef d’État ivoirien Laurent Gbagbo, a fustigé longuement le processus électoral dans son état actuel. Selon elle, si les choses restent en l’état, le pays risque une nouvelle crise post-électorale.
« Notre système électoral actuel est l’une des sources majeures de conflits sociopolitiques qui occasionnent des crises graves en Côte d’Ivoire depuis 2010. Ce systeme ne peut donc pas, en l’état, garantir des élections apaisées dans notre pays », a-t-elle déclaré à ce point de presse qui a eu lieu à Cocody au siège du PDCI à Abidjan.
« Malheureusement, si I’on n’y prend garde, la situation risque de perdurer puisque le gouvernement est resté jusque-là sourd aux nombreux appels des partis dans l’opposition et des organisations de la société civile qui réclament un dialogue politique franc et ouvert à tous », a ajouté Mme Simone Ehivet.
Elle déplore le fait que la CEI ait engagé, de manière unilatérale, le processus électoral et procédé pour chacune des étapes de ce processus, à une sorte de passage en force. Simone Ehivet explique qu’après l’actualisation presqu’en « catimini » de la cartographie électorale et la programmation à « tâtons » de l’installation des commissions électorales locales, ils ont appris ces derniers jours, que l’opération de révision de la liste électorale débuterait le 30 septembre pour prendre fin le 31 octobre 2024.
La présidente du MGC, déplore que cette opération cruciale qui doit permettre, entre autres, aux nombreux nouveaux majeurs et à tous les Ivoiriens non encore inscrits sur la liste électorale de le faire pour devenir membres du corps électoral, ne durera que 30 jours, soit un mois.
« Cette situation projette déjà le spectre d’une autre crise électorale aux conséquences imprévisibles en Côte d’Ivoire », a-t-elle prévenu. Le collectif estime que l’inscription de nouveaux majeurs et de nouveaux électeurs sur la liste électorale, ne doit pas être limitée dans le temps. Comme ça l’est dans de nombreux pays en Afrique, en Europe, en Asie et aux États-Unis d’Amérique.
C’est pourquoi, il demande que la liste électorale soit ouverte jusqu’à 03 mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, c’est-à-dire jusqu’à la fin du mois de juillet 2025. « En tout état de cause, la révision de la liste électorale ne doit pas faire partie des raisons du faible taux de participation des populations ivoiriennes aux échéances électorales à venir », ont-ils préconisé.
DNG