Monsieur le Président de la République, c’est avec la même humilité que je me permets de vous adresser cette deuxième lettre ouverte. Mon unique ambition est de partager avec vous mon ressenti, dans l’espoir de vous voir mener à bien votre noble ambition de développement de notre belle Côte d’Ivoire.
Monsieur le President de la Republique, face aux préoccupations de vos concitoyens, l’arrogance, les menaces, le mépris et les arrestations sont parfois les seules réponses que donnent certains membres de votre de votre gouvernement. Ceux-ci sont entrain de créer un sentiment de rejet perceptible dans le peuple contre vous et le sentiment « anti-Ouattara » qui avait été dissipé, regagne du terrain dans le cœur des Ivoiriens.
Ces agissements risquent de faire de votre quinquennat 2020-2025, comme le plus sombre de votre gouvernance. Oui des Ministres, vous en avez de discrets, humbles menant une vie de sobriété et qui travaillent efficacement dans leurs départements respectifs et leurs exploits sont visibles et indiscutables. Je profite de cette tribune pour leur marquer mes félicitations.
Monsieur le Président de la République, pendant que la question du foncier urbain gangrené par des pratiques délictueuses, reste non encore non élucidée, permettez-moi de vous partager mon avis en dehors de toute passion, sur la crise qui prévaut actuellement dans le sensible secteur éducation-formation. D’abord je considère que la grève est un droit fondamental garanti par la constitution. Mais cette grève aurait pu être évitée par les soins de la Ministre de l’Éducation nationale.
Elle préfère maquiller désespérément la réalité sur l’engagement de la très grande majorité des enseignants ( y compris les enseignants RHDP) de se voir octroyer une prime. Elle relativise leurs mobilisations qui en découlent pour continuer à faire des rapports inexacts au gouvernement, alors même que le lycée qui porte son nom à Boundiali est resté fermé, une commune où elle-même est la Député – Maire. C’est le symbole éloquent de la crise.
« On ne peut pas se permettre d’entretenir l’ébullition d’un front social à quelques mois de la présidentielle »
Son choix de jeter l’anathème sur les responsables des mouvements syndicaux signataires du préavis de grève et de s’enticher avec les syndicats non signataires dans des déclarations télévisées pour manipuler l’opinion, ne fait qu’exacerber les tensions. Comment espérer un retour au calme dans un tel contexte ?
Les « deux combats’’ qu’elle a réussis à la tête de son département, semblent malheureusement être la course à l’enrichissement personnel ostentatoire et les tentatives pour effacer l’héritage de son prédécesseur qu’elle a présentée comme le visage qui a démoli l’école ivoirienne, la Ministre Kandia Camara dont je tiens à saluer ici le travail accompli pour l’éducation nationale malgré les défis.
Par décence, un Ministre de l’Éducation ne peut pas bâtir et habiter dans des patrimoines immobiliers qui valent pratiquement le coût de construction de 10 collèges, sans aucune usine à son actif et n’avoir que des mots de menaces de radiation, de mutations punitives, de ponctions de salaires et d’arrestation envers des pères et mères de familles qui ne demandent que le réexamen de leurs modestes conditions de vie. On ne peut pas se permettre d’entretenir l’ébullition d’un front social à quelques mois de la présidentielle, l’environnement politique étant déjà crispé.
Monsieur le President de la République, de nombreux fronts sont ouverts et si nous continuons à en ouvrir davantage, on pourrait en arriver à une situation de débordement irréparable. Je fais confiance à votre maestria comme vous l’avez toujours démontré, en prenant la situation en main pour rassurer l’ensemble de nos compatriotes afin de raviver leur foi en l’avenir.
Sanogo Kakou Serge, Leader de jeunesse
