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Santé publique: Il y a quatre ans, la COVID-19 mettait l'Homme au pas

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Santé publique: Il y a quatre ans, la COVID-19 mettait l’Homme au pas (Par NAZAIRE KADIA) 

« Vanité des vanités, tout est vanité ! Quel profit y a-t-il pour l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ? ». (Ecclésiaste 1-3) Aujourd’hui, une nouvelle maladie, appelée la variole du singe commence à faire la Une de l’actualité. Au vu de cela, il nous revient en réminiscence, la psychose causée par le covid-19.

Il y a quatre (4) ans, un virus, joliment prénommé Covid-19, après sa survenue sur cette terre des hommes, avait réussi l’exploit d’imposer un mode de vie à toute l’humanité, à induire des comportements et des attitudes à  tous les hommes, là où, l’homme aussi puissant soit-il, les armes aussi puissantes comme la bombe atomique ou la bombe à neutrons dont il dispose, n’avait jamais réussi. 

Malgré eux, et malgré les justificatifs dont ils disposaient pour faire la guerre, les hommes avaient été contraints de surseoir à tous les conflits, sans l’aide de diplomates chevronnés ou de médiateurs charismatiques. Ce virus, sans le vouloir, avait ramené les hommes à leur juste dimension, et leur a rappelé que poussière, ils retourneront à la poussière. 

Des trêves et des cessez-le feu s’étaient imposés à tous les protagonistes des confits sans négociation. En Libye, les armes s’étaient tues entre « le gouvernement reconnu par la communauté internationale » et le général Halftar, sans qu’ils aient eu besoin de s’asseoir et de discuter. Les attentats des soldats d’Allah se sont estompés par enchantement, sans qu’Allah ne le leur ait demandé. 

Ceux du Mali, preneurs d’otages par excellence, s’étaient terrés dans les massifs du nord Mali ; ceux qui causaient peur et désolation au nord du Burkina Faso, avaient disparu de la circulation et l’inénarrable Boko Haram était rentré dans les rangs. Ailleurs, les tirs de roquettes sur le sud d’Israël ne se faisaient plus entendre, encore moins les bombardements massifs d’Israël sur la bande de Gaza. 

Un nouveau souffle de vie semblait gagner la planète Terre.

Tout portait à croire que l’humanité avait retrouvé un semblant d’unité pour faire face à un ennemi invisible, mais extrêmement dangereux. Un nouveau souffle de vie semblait gagner la planète Terre. Toutes les usines, symboles de développement et de recherche effrénée de gains, qui chaque jour déversaient des tonnes de gaz carbonique et autres particules dans l’atmosphère, avaient été contraintes de fermer. 

Des villes habituellement polluées des pays dits développés, respiraient mieux. Le ciel y était désormais dégagé et il n’y avait plus de fumée en suspension, permettant ainsi d’avoir, à une certaine hauteur, une vue panoramique de ces belles villes. Il a également suffi de la présence de ce virus, pour que la peur qui était le quotidien du pauvre, fût le partage du riche. Très démocrate, le covid-19 dont la caractéristique est l’égalité et l’équité, ne faisait pas de discrimination entre riches et pauvres, blancs, noirs, jaunes, chrétiens ou musulmans, etc. 

Cette pandémie les a décimés tous de la même façon, et a réussi à les contraindre à un même comportement : se terrer, se laver les mains régulièrement, éternuer dans le pli du coude, garder une distanciation sociale, etc. Elle avait outre réussi à fermer églises, temples et mosquées. Il a empêché le muezzin d’appeler à la prière aux premières heures de l’aube, et fit taire les cloches pour la récitation de l’Angélus dans les églises !

L’homme était en pleine introspection et observait avec du recul, les valeurs qui étaient les siennes, et pour lesquelles il n’avait quasiment pas de répit. Les parents ont appris à connaître leurs enfants et à apprécier à sa juste valeur, la patience et le mérite des enseignants et des éducateurs, chargés de les encadrer au quotidien. Les enfants ont également appris à rester à la maison et se sont rendu compte que tout ne se trouvait pas dans la rue. 

Tout est « vanité et poursuite du vent ». Où se trouvait notre orgueil ?

Le travail et les affaires qui occupaient toute une vie, n’étaient plus une priorité. Et le covid-19 s’est même permis d’effectuer un audit de l’amour qui existait entre les époux durant le confinement ! Le confinement à la maison et la non-occupation à la limite de l’oisiveté, ont également fait découvrir aux hommes, la souffrance, le désespoir et la frustration des chômeurs et des sans-emplois. On a réellement mesuré le calvaire quotidien qui était le leur. Certainement que désormais le regard posé sur eux a changé.

Bien plus, les nuits fiévreuses, effervescentes et endiablées de nos villes au son du rock, de la rumba ou du couper-décaler furent un lointain souvenir. Il n’y avait plus de Champion’s league, plus de CAN, plus d’exploits de Messi ou de Ronaldo, et pourtant nous avions continué de respirer et la terre continuait de tourner autour du soleil; chose qui, quelques mois en arrière, ne pouvait même pas être envisagée! 

Tout est donc « vanité et poursuite du vent ». Où se trouvait notre orgueil ? Où étaient passés les hommes puissants et arrogants qui régentaient notre monde ? Tous autant que nous étions, étions logés à la même enseigne, grands ou petits, riches ou pauvres, blancs ou noirs, présidents ou citoyens lambdas, terrés et mis au pas par un  virus. Voilà tout l’homme! Alors encore une fois, « …quel profit y a-t-il pour l’homme de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?… » (Ecclésiaste 1-3). 

La réponse à cette violente question nous permettra de préparer demain. Demain est certes un autre jour, mais demain arrive toujours et l’ivraie sera séparée du vrai.

NAZAIRE KADIA

Analyste politique

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